L'affiche exige du peintre un complet renoncement. [...] La peinture est un but en soi. L'affiche n'est qu'un moyen de communication entre le commerçant et le public, quelque chose comme le télégraphe. L'affichiste joue le rôle du télégraphiste: il n'émet pas de message, il les transmet. On ne lui demande pas son avis, on lui demande d'établir une communication claire, puissante, précise... Une affiche doit porter en elle la solution de trois problèmes : optique, graphique, poétique.

Cassandre

Illustration de Cassandre pour la revue Occident.
Illustration de Cassandre pour Occident (1947).

Cassandre selon Alfred.
Pourquoi j'ai tué Pierre d'Alfred et Ka (Couverture).

Dans Pourquoi j'ai tué Pierre (Alfred et Ka, Delcourt) Alfred rend hommage à une illustration de Adolphe Jean-Marie Mouron dit Cassandre, ornant la Une d'un numéro de 1947 du magazine Occident, la revue intercontinentale, sur la couverture de sa BD.

 

Occident était une revue littéraire et artistique où les grandes plumes et maîtres à penser du XXème siècle participaient activement tel André Malraux, Paul Valery, Louise de Vilmorin, Alberto Moravia, Paul-Emile Victor, Paul Eluard... traitant de sujet de société tel que "l'art de vivre votre vie d'homme moderne"...

On y trouvait aussi de nombreuses illustrations de Dignimont, Woop, Steiner, Garreto, Cassandre... ainsi que des pages de pubs pour les marques: Scandal, Chanel, Christofle, Air France... Le premier numéro était accompagné d'une petite brochure intitulée Carnet d'élégance, illustrée de photos en noir de Pierre Boucher, qui permettaient "de suivre avec précision l'évolution de la mode à Paris". La direction artistique était assurée par le talentueux graphiste, affichiste, décorateur de théâtre, lithographe, peintre et typographe (ouf ! ^^) français Adolphe Jean-Marie Mouron dit Cassandre (1901-1968).

Pierre Bergé, co-fondateur d'Yves Saint Laurent: "Cassandre était le plus grand, le meilleur graphiste de son temps. La première chose que nous avons faite, avant même de réunir les fonds ou de trouver les collaborateurs, fut de le rencontrer. Il avait dessiné le sigle de Christian Dior, il était oublié. C'était en 1961. Il nous a fait une seule proposition, celle des initiales entrelacées; la rencontre a eu lieu au restaurant Le Débarcadère, à Paris".

PS: La pochette de l'album musical Suol Mates: Fritz Kalkbrenner rend aussi hommage à cette couverture.

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