C'est pas la mer qui fait les vagues, c'est le vent.

Grégoire Lacroix

La Grande Vague de Kanagawa de Katsushika Hokusai (1830) - Exemplaire du Metropolitan Museum of Art.
La Grande Vague de Kanagawa de Katsushika Hokusai (1830) - Exemplaire du Metropolitan Museum of Art.

La Grande Vague de Kanagawa selon Lapuss'.
In vitro veritas de Lapuss' (Couverture).

Dans In vitro veritas (Lapuss' • Monsieur Pop Corn) Lapuss' parodie l'estampe La Grande Vague de Kanagawa de Katsushika Hokusai sur la couverture de sa BD. Ici, la vague est remplacée par une avalanche de spermatozoïdes, et le mont Fuji et les pêcheurs par un ovule.

 

Katsushika Hokusai est un peintre, dessinateur, et graveur japonais du XVIIIe siècle, ainsi que l'auteur d'écrits populaires, surtout connu sous le nom de Hokusai, ou son surnom de Gakyōjin, littéralement "Vieux Fou de dessin".

La Grande Vague de Kanagawa (神奈川沖浪裏 en VO), plus connue sous le nom de La Vague, est la plus célèbre estampe japonaise du peintre Hokusai, publiée en 1830 (ou 1831 selon les sources). C'est la première de sa série de trente-six vues du mont Fuji, dans laquelle l'utilisation du bleu de Prusse renouvelait le langage de l'estampe japonaise. La composition de La Vague, synthèse de l'estampe japonaise traditionnelle et de la perspective occidentale, lui vaut un succès immédiat au Japon, puis en Europe, où elle est une des sources d'inspiration des impressionnistes.

Première étape, Hokusai dessine au pinceau un croquis de son dessin sur un papier mince et translucide, le washi, papier fabriqué artisanalement au Japon avec de longues fibres de mûrier entrelacées, connu pour sa légèreté, sa flexibilité et sa solidité. Seconde étape, le graveur, Nishimuraya Yohachi, colle le dessin à l'envers sur une planche polie de sakura, une variété de cerisier choisie pour sa dureté, permettant ainsi d'y reproduire la composition en gravant des lignes très fines dans le bois. Dernière étape, pour colorier La Vague, l'imprimeur emploie des pigments traditionnels dilués à l'eau. Le noir est à base d'encre de Chine, le jaune à base d'ocre jaune, et le bleu est un bleu de Prusse, nouvellement importé des Pays-Bas. L'imprimeur utilise la planche de traits sur laquelle il étale une couche de bleu puis une couche de colle de riz servant de liant, et les mélangent à l'aide d'une brosse. Il applique ensuite une feuille de papier humidifiée sur la planche en la calant de façon précise, et la frotte au verso d'un mouvement régulier à l'aide d'un tampon appelé baren.

Démesurée, écumante et menaçante, la grande vague semble lancer ses puissants tentacules à l'assaut des pêcheurs, prisonniers sur leurs vulnérables embarcations, par une mer déchainée par la tempête. Au loin, immobile, se profile le mont Fuji enneigé. Le dynamisme de la composition met en valeur le contraste saisissant entre la fragilité de la vie humaine et la force de la nature grandiose.

On ignore le tirage réel de la série, sans doute de l'ordre de quelques centaines dans sa première édition, auxquelles il faut adjoindre sans doute des tirages tardifs des planches originales, et de nombreuses regravures de l'œuvre jusqu'à aujourd'hui. Mais ce nombre somme toute réduit permit d'assurer à l'œuvre une notoriété sans aucun rapport avec celle à laquelle pouvait prétendre même la plus célèbre des peintures, à une époque où la reproduction photographique à grande échelle n'était pas de mise. Aujourd'hui, plusieurs musées en conservent des exemplaires, tels que le Musée Guimet, le Metropolitan Museum of Art, le British Museum, ou encore la Bibliothèque nationale de France.

La vie, c'est comme les vagues, c'est comme l'écume, tout se disloque, tout s'en va, tout se perd.

Sœur Emmanuelle

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