La différence entre une auto et une moto, c'est que sur la moto il y a deux places du mort.

Patrick Timsit | Fallait pas l'ouvrir

Akira de Katsuhiro Ōtomo (1988).

Extremity #2 de Daniel Warren Johnson (Couverture bis).

Dans le comic book Extremity #2 (Johnson • Image Comics) Daniel Warren Johnson pastiche l'affiche du film d'animation Akira de Katsuhiro Ōtomo sur une des couvertures alternatives de sa BD. Ici, Shôtarô Kaneda doublé par Mitsuo Iwata (et Mathias Kozlowski en VF) est remplacé par Thea.

Akira (アキラ en VO) est un long métrage d'animation cyberpunk post-apocalyptique japonais réalisé par Katsuhiro Ōtomo, et sorti dans les salles obscures le 16 juillet 1988. Il est adapté du manga du même nom. L'animation est assurée par le Studio Fuga, Telecom Animation Film Co., et Dragon Production.

En juillet 1988, une mystérieuse explosion détruit Tokyo, déclenchant la troisième guerre mondiale. 31 ans plus tard, en 2019, Néo Tokyo, la mégalopole construite sur la baie de Tokyo a retrouvé sa prospérité d'antan et se prépare à l'évènement majeur des Jeux olympiques de 2020.
Dans l'ombre, les choses sont moins réjouissantes, le chômage augmente et les actions des dissidents se multiplient, les citadins cherchent leur salut dans les cultes religieux et les drogues. Les plus jeunes se réunissent en gang rebelles et se défient dans d'interminables courses de motos à travers la mégalopole. Au cours d'une de leurs échappées, Kaneda et Tetsuo manquent d'écraser un enfant. Un enfant étrange, au visage de vieillard, appelé n°26 Kaneda et ses amis sont arrêtés par la police alors que n°26 et Tetsuo, blessé, sont emmenés par l'armée. Tetsuo est prisonnier d'un laboratoire et devient l'objet de tests ultrasecret qui le dotent de pouvoirs surnaturels. C'est là qu'il apprend qui est AKIRA, ce garçon a la force incroyable a l'origine de la destruction de Tokyo, il y a 31 ans.

AlloCiné | Akira

L'histoire du film est fondamentalement la même que celle du manga, mais il existe de nombreuses différences mineures qui contribuent à faire du film une sorte de deuxième version de l'histoire. On y voit notamment des personnages clés du manga changer de rôle ou tout simplement disparaître lors du passage au film. La seconde partie du manga est entièrement absente du métrage car elle était encore en cours de publication au Japon quand il a été produit. C'est pourquoi, les aboutissants n'étant plus les mêmes, le personnage d'Akira connait dans le film un destin radicalement différent. D'ailleurs, il semble que ce soit le réalisateur Alejandro Jodorowsky qui a trouvé la fin du film, selon ce qu'il décrit dans une interview.

Ōtomo me dit qu'il est bloqué sur Akira, qu'il ne trouve pas la fin. Je suis saoul, je lui raconte une fin délirante que j'invente en même temps que je la raconte, je dessine tout sur une nappe et je la lui offre. Le lendemain, je ne me souviens de rien. Un jour, je reçois une lettre de lui où il me remercie de lui avoir donné la fin d'Akira.

Alejandro Jodorowsky | Vice.com

Akira sort au Japon le 16 juillet 1988, distribuée par la Tōhō, mais ses recettes ne couvrent cependant pas son budget. Ce dernier étant de 1,1 milliard de yens en fait à cette époque le film d'animation le plus cher de l'histoire. Il sort l'année suivante aux Etats-Unis grâce à Streamline Pictures, l'un des premiers distributeurs d'animation japonaise. Il gagne progressivement le statut de film culte après diverses sorties en salles et en VHS, et totalise en définitive plus de 80 millions de dollars de recettes.

Akira est largement considéré par les critiques comme l'un des plus grands films d'animation et de science-fiction jamais réalisés, ainsi qu'une référence dans l'animation japonaise. C'est aussi un film phare du genre cyberpunk. Le film a eu un impact significatif sur la culture populaire mondiale, ouvrant la voie à l'explosion des animés et de la culture populaire japonaise dans le monde occidental, et reste toujours une influence dans l'animation, la bande dessinée, le cinéma, la musique, la télévision, et les jeux vidéo.

Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu'une machine puisse provoquer.

Paul Peczon | Book Review of Speed Tribes