Je dirais que pour le Wu-Tang, l'argent n'était pas la motivation, c'était la domination artistique.

RZA

Enter the Wu-Tang (36 Chambers) du Wu-Tang Clan (1993).
Enter the Wu-Tang (36 Chambers) du Wu-Tang Clan (1993).

Enter the Wu-Tang selon Mike Del Mundo.
Squadron Supreme #1 de Kirk et Robinson (Couverture bis de Mike Del Mundo).

Dans le comic book Squadron Supreme #1 (Kirk et Robinson • Marvel) le cover artist Mike Del Mundo parodie la pochette de l'album de rap Enter the Wu-Tang (36 Chambers) du Wu-Tang Clan sur une des couvertures alternatives de la BD. Ici, le Wu-Tang Clan composé de RZA, GZA, Ol' Dirty Bastard, Inspectah Deck, Ghostface Killah, et Raekwon, est remplacé par Kyle Richmond alias Nighthawk, Thundra, Jeff Walters alias Blur, Zarda Shelton alias Warrior Woman, Doctor Spectrum alias Nenet, et Marcus Milton alias Hyperion.

 

Wu-Tang Clan est un groupe de hip-hop américain formé en 1992, originaire de New York. Les dix membres qui le composent sont originaires des quartiers new-yorkais de Staten Island et de Brooklyn. Enter the Wu-Tang (36 Chambers) est le premier album studio du collectif, sorti le 9 novembre 1993, sur le label Loud Records et distribué via RCA Records.


1. Bring da Ruckus
2. Shame on a Nigga
3. Clan in da Front
4. Wu-Tang: 7th Chamber
5. Can It Be All So Simple
6. Da Mystery of Chessboxin'
7. Wu-Tang Clan Ain't Nuthing ta Fuck Wit
8. C.R.E.A.M.
9. Method Man
10. Protect Ya Neck
11. Tearz
12. Wu-Tang: 7th Chamber-Part II
13. Method Man (Skunk Mix)

Wu-Tang Clan | Enter the Wu-Tang (36 Chambers)

Le titre de cet album rend hommage à La 36e chambre de Shaolin, un film culte de kung-fu hongkongais sorti en 1978. RZA, leader officieux et producteur de l'album, y intègre habilement des samples tirés de classiques du cinéma d'arts martiaux, mêlés à de nombreux extraits de soul. Les beats, intenses et percutants, contribuent à créer une atmosphère sombre et envoûtante, typique du style new-yorkais des années 1990. Quelques exemples avec les morceaux les plus connus assez représentatif de leurs sons: Protect Ya Neck, Method Man, C.R.E.A.M., et Can It Be All So Simple. Cette empreinte sonore unique a marqué le retour en force du rap new-yorkais sur la scène américaine, ébranlant la domination du rap californien. Le succès et l'influence de l'album ont ainsi ouvert la voie à une nouvelle génération d'artistes. Aujourd'hui encore, cet album continue d'influencer profondément les productions modernes et reste une référence incontournable.

La couverture de l'album, photographiée par Daniel Hastings, ne présente que six des membres du Wu-Tang Clan: RZA, GZA, Ol' Dirty Bastard, Inspectah Deck, Ghostface Killah, et Raekwon. U-God était alors en prison pour violation de liberté conditionnelle, tandis que Method Man venait d'être arrêté plus tôt dans la journée pour possession de marijuana. En raison de l'absence de certains membres lors de la séance photo, les six présents ont décidé de porter des masques en nylon pour dissimuler leur visage. La photo a été prise à l'intérieur de l'Angel Orensanz Center, un ancien lieu de culte alors abandonné. Le groupe pose devant une grande représentation en mousse du logo du Wu-Tang Clan, sur un plateau éclairé par des lumières tungstène, des flashs et des bougies. Daniel Hastings a également capturé d'autres clichés du groupe sous le pont de Queensboro, que l'on retrouve dans le livret de l'album.

En dépit d'une atmosphère crue et une faible publicité, l'album a conquis les charts américains, se classant 8e au Top R&B/Hip-Hop Albums et 41e au Billboard 200. Il a été certifié en 1995 disque de platine par la Recording Industry Association of America le 15 mai 1995, avec plus d'un million de copies vendues sur le sol américain. Le magazine RollingStone l'a classé à la 29e place des 100 meilleurs albums des années 1990 et 387e des 500 plus grands albums de tous les temps.

L'influence des films des frères Shaw sur mon travail est profonde. En plus de la richesse de la culture asiatique, nous, au sein de Wu-Tang, étions fascinés par les luttes entre les villageois chinois opprimés et l'autorité répressive des Mandchous, et par la façon dont cela reflétait nos propres expériences en grandissant en tant que jeunes Noirs dans les quartiers défavorisés des Etats-Unis.

RZA

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