J'aime être une pin-up. Il n'y a rien de mal à ça.

Jayne Mansfield

Jayne Mansfield and Sophia Loren at Romanoff's de Joe Shere (1957).
Jayne Mansfield and Sophia Loren at Romanoff's de Joe Shere (1957).

Cracked #245 (Major Magazines) Collectif (Planche 17, case 1 de Bill Wray). Cracked #245 (Major Magazines) Collectif (Planche 17 de Bill Wray).
Cracked #245 - Collectif (Planche 17 de Bill Wray).

Dans le comic book Cracked #245 (Collectif • Major Magazines) Bill Wray pastiche le cliché Jayne Mansfield and Sophia Loren at Romanoff's pris par le photographe Kerry Callen le 12 avril 1957 lors d'une soirée organisée par la Paramount Pictures à Beverly Hills, sur une planche du magazine. Ici, Sophia Loren est remplacée par Betty Boop, et Jayne Mansfield devient Jessica Krupnick alias Jessica Rabbit dans l'histoire intitulée "Toontown Babylon" qui raconte les secrets et les scandales de la ville des toons.

Cracked est un magazine satirique américain créé en 1958, connu pour son humour absurde et ses parodies de films ou de la société. Inspiré de Mad Magazine, il a développé son propre style avec des rubriques régulières et une mascotte, Sylvester P. Smythe. Pendant des décennies, il a capté un public fidèle, même si ses ventes n'ont jamais égalé celles de son rival. Après plusieurs changements de formule et de propriétaires, le magazine papier a définitivement cessé de paraître en 2007.

Ce numéro 245 paru en juillet 1989 compte environ une trentaine d'histoires. Au scénario de ces comics strips on retrouve: George Gladir, Matthew Sweney, Roger Brown, Eel O'Brian, Vic Bianco, John Arcudi et Joe Catalano, et au dessin: Don Martin, Walt Brogan, Jeremy Banx, Gary Fields, Bill Wray, Mike Ricigliano, Henry Boltinoff, Pat Boyette, Rob Orzechowski, Bo Badman, Don Orehek et Joh Severin qui est aussi l'auteur de la couverture.

 

Pour avoir plus de détails sur cette célèbre photographie et en découvrir d'autres parodies, rends-toi »ici« où j'ai déjà traité le sujet. 😉

Après les actrices, c'est au tour des models et des pinups de rendre hommage à ce cliché...

Jayne Mansfield and Sophia Loren at Romanoff's selon Matthew Rolston.
Photographie de Gabriela Johansson et Irina Voronina par Matthew Rolston pour la Vodka SKYY (2002).

En 2002, pour sa nouvelle de campagne de publicité, la marque Vodka SKYY, le célèbre spiritueux à la bouteille bleue iconique créé en 1992 à San Francisco, fait appel à l'agence de marketing Richard S. Dirk et au photographe Matthew Rolston pour concevoir une série de visuels audacieux et sophistiqués, incarnant l'esprit glamour et hédoniste de la marque à travers des mises en scène élégantes et stylisées. Pour une de ces créations, Rolston shoote les models Gabriela Johansson et Irina Voronina qui reprennent respectivement les postures de Sophia Loren et Jayne Mansfield.

Jayne Mansfield and Sophia Loren at Romanoff's selon Daniela Federici.
Photographie de Sky Nellor et Anna Nicole Smith par Daniela Federici pour Guess (1992).

Cette photographie mémorable de Sky Nellor (une DJ australienne) et Anna Nicole Smith, capturée par Daniela Federici pour la campagne Guess de 1992 à Miami, est un hommage délibéré au célèbre cliché de Sofia Loren regardant avec stupéfaction le décolleté de Jane Mansfield. Réalisée au Century Hotel, alors l'un des premiers établissements branchés de Miami, cette image fait partie de la toute première campagne Guess dirigée par Federici, qui s'est inspirée des films des années 40-50. Ce shooting historique, qui a propulsé la carrière internationale de la photographe australienne et confirmé le statut d'icône d'Anna Nicole Smith, s'est déroulé dans des circonstances exceptionnelles puisque l'équipe a dû évacuer précipitamment la ville à l'approche de l'ouragan Andrew, après que Paul Marciano, directeur artistique de Guess, ait initialement insisté pour qu'ils restent malgré les évacuations.

Jayne Mansfield and Sophia Loren at Romanoff's selon Mark Seliger.
Photographie de Heidi Klum par Mark Seliger pour le magazine GQ (2002).

Heidi Klum a été photographiée par Mark Seliger pour le numéro de septembre 2002 du magazine GQ. Dans ce numéro qui marquait le 45e anniversaire de la revue, en plus de faire la Une, la mannequin germano-américaine présentait une série de clichés, intitulée "Heidi Does Hollywood", rendant hommage à des icônes féminines du cinéma, dont Sophia Loren et Jayne Mansfield. Sur cette photo, Heidi se dédouble et joue à la fois la brune et la blonde !

Jolie prestation de Heidi Klum, non?! Un vrai caméléon ! Et puisque je ne suis plus à une digression prête... voici la preuve en image qu'elle appartient bien à la famille des caméléonidés avec les autres clichés de "Heidi Does Hollywood" sous l'objectif affûté de Seliger.

 

Photographie de Marilyn Monroe par Tom Kelley (1949) dans Playboy (1953). Marylin Monroe selon Heidi Klum et Mark Seliger
Photographie de Marylin Monroe par Tom Kelley (1949) dans Playboy (1953) et de Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

Le 1er décembre 1953, le premier numéro du magazine Playboy sortait en kiosques. En couverture, Marilyn Monroe, et en poster central, une photo dénudée de l'icône. Un coup bien monté d'Hugh Hefner qui pour quelques billets a racheté ce cliché pris par Tom Kelley pour un calendrier coquin passé inaperçu quatre ans plus tôt alors que Marylin était encore une inconnue nommée Norma Jean Baker. Le magazine s'est vendu à plus de 50 000 exemplaires. De quoi lancer Playboy et de quoi enrichir Hefner, mais pas Monroe, qui n'a rien touché des ventes !

 

Photographie de Brigitte Bardot prise par Sam Levin pour The Towel Session (1959). Brigitte Bardot selon Heidi Klum et Mark Seliger.
Photographie de Brigitte Bardot par Sam Levin pour The Towel Session (1959) et de Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

La séance photo connue sous le nom de The Towel Session (1959) mettant en scène Brigitte Bardot et réalisée par le photographe Sam Lévin est l'une des plus emblématiques de la carrière de l'actrice. Dans cette série, Bardot est photographiée enveloppée dans une simple serviette rose, capturant une image à la fois sensuelle et naturelle. Ces clichés sont devenus des icônes de la pop culture, symbolisant l'élégance et la liberté des années 1950.

 

Raquel Welch dans le film Un million d'années avant J.C. de Don Chaffey (1966). Raquel Welch selon Heidi Klum et Mark Seliger.
Raquel Welch dans Un million d'années avant J.C. de Don Chaffey (1966) et Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

En 1966, Raquel Welch incarne Loana dans le long métrage Un million d'années avant J.C. de Don Chaffey. De prime abord, Raquel n'est pas franchement enchantée d'avoir à tomber si bas en tournant dans ce film de dinosaures ! "Prêtée" par la 20th Century Fox à la Hammer, elle change vite d'avis, heureuse que le film lui permette de se mêler à la vie londonienne. De plus, la comédienne est promue sex-symbol de la décennie grâce aux photos promotionnelles que diffuse abondamment la production avant même la sortie du long métrage.

 

Photographie de Farrah Fawcett prise par Bruce McBroom (1976). Farrah Fawcett selon Heidi Klum et Mark Seliger.
Photographie de Farrah Fawcett par Bruce McBroom (1976) et de Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

En 1976, l'affiche Farrah Fawcett red swimsuit poster présente l'actrice photographiée par Bruce McBroom. La séance photo a eu à la demande de la société Pro Arts, spécialisée dans les posters, qui souhaitait commercialiser une affiche de l'actrice, alors encore peu connue du grand public, elle débute seulement dans la série Drôles de dames. La séance s'est déroulée à Los Angeles, dans la maison de Farrah. Elle a choisi elle-même le photographe, le maillot: une création de Norma Kamali et la photo finale. Vendu à plus de douze millions d'exemplaires, le poster est estimé comme étant une des affiches les plus vendues à ce jour et Farrah Fawcett est considérée comme une icône moderne et un symbole de la fin des années 1970.

 

Phoebe Cates dans le film Ça chauffe au lycée Ridgemont d'Amy Heckerling (1982). Phoebe Cates selon Heidi Klum et Mark Seliger.
Phoebe Cates dans Ça chauffe au lycée Ridgemont d'Amy Heckerling (1982) et Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

Phoebe Cates a entamé sa carrière cinématographique après quelques années de mannequinat et s'est fait remarquer en 1982 grâce à son rôle de Linda Barrett dans la comédie adolescente Ça chauffe au lycée Ridgemont, réalisée par Amy Heckerling. Son obtention du rôle, à seulement 19 ans, a marqué un tournant décisif dans sa carrière, d'autant plus que sa célèbre scène de sortie de piscine est devenue iconique et a durablement marqué la mémoire des spectateurs des années 80. Ce film, devenu un classique, a non seulement lancé Phoebe Cates sous les projecteurs, mais a aussi fait d'elle une véritable égérie de la décennie, ouvrant la voie à d'autres rôles marquants, notamment dans Gremlins et sa suite, qui ont consolidé sa notoriété internationale. Si sa carrière a ensuite pris une direction plus discrète, son image de girl next door et son aura des années 80 restent associées à cette première performance marquante.

 

Photographie de Madonna prise par Steven Meisel pour l'album Like a Virgin (1984). Madonna selon Heidi Klum et Mark Seliger.
Photographie de Madonna par Steven Meisel pour Like a Virgin (1984) et de Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

Les photographies iconiques de l'album Like a Virgin de Madonna ont été réalisées en 1984 par Steven Meisel, dans une suite de l'Hôtel St. Regis à New York, marquant le début d'une longue collaboration entre la chanteuse et le photographe. La photo du jour est une des nombreuses affiches de la promotion de l'album. L'idée était de jouer sur le contraste entre son nom, Madonna, référence à la Vierge Marie, et l'imagerie sexuelle, brouillant volontairement les frontières entre pureté et désir. Lors de la séance, Madonna a multiplié les poses suggestives, accentuant l'aspect sulfureux de l'ensemble. La photo choisie pour la pochette principale (qui n'est pas celle ci-dessus), la montre en mariée, tandis que le verso présente une Madonna décoiffée, comme au sortir d'une nuit agitée. Cette série de clichés mythiques, pour ne pas dire mystiques, a contribué à faire de Like a Virgin un manifeste visuel et féministe, et à installer Madonna comme une icône pop mondiale.

 

Sharon Stone dans le film Basic Instinct de Paul Verhoeven (1992). Sharon Stone selon Heidi Klum et Mark Seliger.
Sharon Stone dans Basic Instinct de Paul Verhoeven (1992) et Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

En 1992, Sharon Stone décroche le rôle de Catherine Tramell dans Basic Instinct de Paul Verhoeven, un tournant décisif dans sa carrière. Pourtant, elle n'était pas le premier choix du réalisateur. Plusieurs actrices renommées avaient décliné le rôle à cause de la nudité et du caractère sulfureux du film. Le long métrage, et surtout la célèbre scène d'interrogatoire où elle croise et décroise les jambes, la propulsent instantanément au rang de superstar mondiale. Mais cette séquence, tournée sans son consentement explicite, Verhoeven lui ayant promis qu'on ne verrait rien à l'image, la laisse blessée et trahie lorsqu'elle découvre le résultat à Cannes, allant jusqu'à gifler le réalisateur lors de la projection privée. Stone a souvent confié que ce rôle lui a collé à la peau, lui ouvrant les portes de Hollywood, mais aussi coûté cher sur le plan personnel. Des années plus tard, lors d'une bataille judiciaire pour la garde de son fils, le juge évoque sa participation à des "films érotiques" pour motiver sa décision de lui retirer la garde. Malgré tout, Sharon Stone ne regrette pas ce film qui a changé sa vie et marqué l'histoire du cinéma, tout en révélant l'envers du décor d'une célébrité acquise dans la douleur.

 

Mena Suvari dans le film American Beauty de Sam Mendes (1999). Mena Suvari selon Heidi Klum et Mark Seliger.
Mena Suvari dans American Beauty de Sam Mendes (1999) et Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

En 1999, Mena Suvari décroche le rôle marquant d'Angela Hayes dans American Beauty de Sam Mendes, un personnage initialement proposé à Kirsten Dunst, qui a refusé le projet en raison de scènes de nudité et de la maturité du sujet. Ce choix de casting s'est révélé déterminant pour la carrière de Suvari. Le long métrage, immense succès critique et public, remporte cinq Oscars et propulse l'actrice sur le devant de la scène internationale. La notoriété acquise grâce à American Beauty lui permet d'enchaîner rapidement d'autres rôles au cinéma, notamment dans Loser, American Pie 2 ou encore Domino. Cependant, malgré ce départ fulgurant, Suvari n'a jamais retrouvé un succès équivalent par la suite et sa carrière s'est orientée vers des productions plus modestes ou des séries télévisées. Pour la célèbre scène des pétales de rose, l'actrice a dû jouer à l'envers afin de donner l'illusion que les pétales tombaient sur elle, un effet obtenu ensuite au montage.

 

Jessica Rabbit dans le film Qui veut la peau de Roger Rabbit ? de Robert Zemeckis (1988). Jessica Rabbit selon Heidi Klum et Mark Seliger.
Jessica Rabbit dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ? de Robert Zemeckis (1988) et Heidi Klum par Mark Seliger pour GQ (2002).

Jessica Rabbit, personnage emblématique du film Qui veut la peau de Roger Rabbit ? réalisé par Robert Zemeckis en 1988, trouve ses origines dans le roman Who Censored Roger Rabbit ? de Gary K. Wolf, publié en 1981. Dans le film, elle incarne la femme fatale par excellence. Epouse du lapin Roger Rabbit, elle séduit par ses formes exagérées et son allure glamour, tout en jouant sur l'ambiguïté morale propre aux grandes héroïnes du film noir. Sa création visuelle est un savant mélange d'inspirations hollywoodiennes: Rita Hayworth dans Gilda pour l'effet spectaculaire de son entrée en scène et ses longs gants, la coiffure mystérieuse de Veronica Lake, et la silhouette longiligne de Lauren Bacall. Certains évoquent aussi l'influence vestimentaire de Vikki Dougan, célèbre pour ses robes dos-nu provocantes. Et il ne faut pas oublier la voix parlée de Kathleen Turner et la voix chantée d'Amy Irving. Côté animation, Russell Hall a inversé le mouvement naturel de la poitrine du personnage pour accentuer son aspect irréel et iconique.

 

Quand je t'avais dit qu'Heidi Klum était un caméléon, je ne t'avais pas menti ! Si bien même que quelques fois elle est méconnaissable ! Encore désolé pour toutes ces digressions, mais t'as vu comment je suis retombé sur mes pattes en bouclant la boucle avec Jessica Rabbit !!

Là où la beauté juvénile est inconsciente, la beauté mature est consciente et sophistiquée.

Sophia Loren

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