Lorsqu'une scène est enveloppée de brume, elle semble plus grande, plus noble et renforce les pouvoirs imaginatifs des spectateurs, augmentant les attentes.

Caspar David Friedrich

Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich exposé à la Kunsthalle de Hambourg (1818).
Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich exposé à la Kunsthalle de Hambourg (1818).

Le Voyageur contemplant une mer de nuages selon Mariano Laclaustra. Le Voyageur contemplant une mer de nuages selon Mariano Laclaustra.
Doctor Who: The Twelfth Doctor Year Three #12 de Qualano et Dinnick (Couverture de Mariano Laclaustra).

Dans le comic book Doctor Who: The Twelfth Doctor Year Three #12 - "A Confusion of Angels" (Qualano et Dinnick • Titan Comics) le cover artist Mariano Laclaustra pastiche la toile Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich sur la couverture de la BD. Ici, le voyageur est remplacé par le douzième Doctor Who.

 

Le Voyageur contemplant une mer de nuages aussi intitulé Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages ou L'homme contemplant une mer de brume ou encore Der Wanderer über dem Nebelmeer est un tableau du peintre romantique allemand Caspar David Friedrich. La date de création de cette huile sur toile est généralement donnée comme étant 1818, bien que certaines sources indiquent 1817. La provenance du tableau au XIXe siècle n'est pas claire, mais il est entré en possession de la galerie de Wilhelm August Luz à Berlin en 1939. Il a ensuite été vendu à Ernst Henke, un avocat allemand, avant de retourner à la galerie Luz. Le tableau a rebondi entre des collections privées avant d'être acquis par la Salle des arts de Hambourg en 1970, où il est exposé depuis.

Au premier plan, un homme est debout sur un rocher en hauteur, le dos tourné au spectateur. Il porte une redingote vert sombre et tient un bâton de marche dans sa main droite. Sa chevelure flotte dans le vent, il contemple un paysage brumeux. Dans un plan intermédiaire apparaissent devant lui des crêtes montagneuses. Dans les volutes du brouillard, on discerne des arbres. Au loin, des montagnes floues s'élèvent à sa gauche. Le brouillard à l'arrière-plan s'étend au point de rendre indistincts l'horizon et le ciel nuageux.

Le paysage représenté s'inspire du massif gréseux de l'Elbe avec à l'arrière-plan à droite le Zirkelstein; la montagne à l'arrière-plan gauche peut être le mont Rosenberg ou le mont Kaltenberg.

La plupart des critiques et des spécialistes s'accordent à penser que les rochers sont le symbole de la foi. Pour rejoindre le Tout-Puissant, l'Homme doit traverser cette mer de nuage et de récifs dangereux. L'artiste met ici en relief la recherche de Dieu qui mène les individus à traverser différentes épreuves avant de l'atteindre. Pour H. Gaßner, le personnage dont la vie est conçue comme un voyage, fait l'expérience de "l'incertitude et de l'abîme de son existence" et de son ancrage dans "un monde céleste au-delà de l'horizon".

Mais Selon M.E. Gorra, le regard du voyageur dans le brouillard représente une réflexion sur soi-même au sens où l'entendait Kant, et d'après J.L. Gaddis la position du personnage au-dessus du précipice et devant un paysage tourmenté est contradictoire car "évoquant la domination sur un paysage mais en même temps l'insignifiance de l'individu qui y est inclus".

L'œuvre est caractéristique de la période romantique et plus particulièrement du style de Friedrich, comme d'autres de ses œuvres: Falaises de craie sur l'île de Rügen ou La Mer de glace, sa toile la plus célèbre.

Le peintre doit peindre non seulement ce qu'il a devant lui, mais aussi ce qu'il voit à l'intérieur de lui-même. S'il ne voit rien à l'intérieur, alors il devrait arrêter de peindre ce qui est devant lui.

Caspar David Friedrich

##002344##
Retour à l'accueil