Je suis le plus mauvais musicien du monde, juré sur mes deux bonbons.

Arno

Caricature d'Arno (Simon Léturgie).

Dans Spoon & White - Tome 8 - "Neverland" (Léturgie Père et fils, Vents d'Ouest) Simon Léturgie (le fils) croque Arno et lui fait jouer le rôle d'un rescapé belge du crash du vol 815.
(L'image est tirée de la page 1, case 7).

 

Arnold Charles Ernest Hintjens dit Arno (1949) est un chanteur belge. Longtemps considéré comme un croisement entre Tom Waits et Jacques Brel, Arno a toujours été attiré par la musique. Il est né d'un père socialiste, qui écoute beaucoup de jazz et d'une mère qui fait la vaisselle en chantant Brel et Gréco. A 18 ans, il donne son premier concert au Festival de rock d'Ostende. En 1975, il signe avec Freckle face un premier album autoproduit. Il forme ensuite T.C. Matic et fait la première partie de Simple Minds en 1985.

L'année suivante, Arno se lance en solo et sort trois albums. A l'âge de 40 ans, il signe Ratata puis écrit la musique du film Merci la vie de Bertrand Blier. Il forme par la suite un groupe blues acoustique Charles & Les Lulu. Arno s'envole ensuite pour Nashville aux Etats-Unis et enregistre l'album Idiots savants en 1993. Suit, sous le nom d'Arno & The Subrovnicks, l'album Water.

En 1995, Arno sort Arno à la française. L'année suivante, il reçoit le prix du Meilleur chanteur de l'année en Belgique au Humo Pop Poll. En 1998, le chanteur s'investit dans le groupe Charles and the White Trash European Blues Connection puis signe en solo les albums A poil commercial et Le European cow-boy. En 2002, il sort Charles Ernest. Deux ans plus tard, il sort French Bazaar, et enfin Jus de box en 2007 avant d'entamer une grande tournée. Il retourne en studio en 2012 pour enregistrer Future Vintage avec le célèbre producteur anglais John Parish.

Le cocktail entre cette voix déchirée et ces compositions torturées, empruntant au rock et au rhythm'n'blues anglo-saxon, avec certes un coté déstructuré mais une énergie hors norme sur scène, fait mouche. Des cymbales, un accordéon, un piano viennent ajouter une note nostalgique, d'autres cassures, dans cette grande réécriture d'un rock affranchi des codes habituels. Ce dandy séducteur décadent, entreprend de construire une œuvre de destruction systématique, de déstabilisation. Bègue mais parfois affable, belge ou européen, alcoolique ou extrêmement lucide, le personnage cultive tous les paradoxes. Spontané, sincère et incapable de faire semblant, il a réussi à réconcilier la chanson traditionnelle avec les expressions contemporaines.

Je ne vais jamais travailler avec des musiciens qui ont les mêmes goûts musicaux que moi [...). Quand j'ai fondé TC-Matic, j'ai pris un batteur qui était fou de Jethro Tull et de Focus, un bassiste branché disco et soul music et un clavier qui aimait Can et Yes. Le guitariste, lui, était fou de Jimi Hendrix...Et tu sais ce que je leur ai dit ? On va essayer de jouer dans le style de James Brown !

Arno

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