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Caricature de Yvan Delporte (Bédu).

Dans Les Psy - Tome 1 - "Quel est votre problème ?" (Bédu et Cauvin, Dupuis), Bédu caricature Yvan Delporte dans le gag "L'habit fait le moine" et il lui donne le rôle d'un patient attendant son tour dans la salle d'attente de son psychologue.
(L'image est tirée de la page 33, case 8).

On le retrouve dans le même rôle dans ce même album dans le gag "Le cœur de la main..." (Page 46, case 9).

 

Yvan Delporte (1928-2007) était un scénariste de bande dessinée belge. Il n'a que 17 ans lorsqu'il intègre les éditions Dupuis où son premier emploi consiste à retoucher les décolletés sur les comics jugés trop osés par la direction de l'époque. (Cette époque a bien changée, aujourd'hui, ça serait plutôt le franco-belge qui est serait censuré au States). En 1949, il signe son premier scénario d'un épisode de Valhardi, dessiné par Eddy Paape.

Rédacteur en chef de Spirou lorsque l'hebdomadaire était à son zénith (1955 à 1968), il est l'un des membres les plus influents de l'école Dupuis. Il imagine une quantité phénoménale de récits en tout genre, travaillant par exemple sur les séries: Saki et Zunie de René Hausman, Alain Cardan de Gérald Forton, La Ribambelle de Jean Roba ou Starter de Jidéhem. Mais de toutes ses collaborations, celle qui l'unit à Peyo est la plus mémorable puisqu'elle permet au monde de faire connaissance avec une joviale tribu de petits bonshommes bleus : les fameux Schtroumpfs.

Après avoir abandonné son poste de rédacteur en chef de Spirou, Delporte poursuit une brillante carrière de scénariste, mettant sa plume au service d'auteurs comme Follet avec Les Zingari et Les aventures de Steve Severin, Tenas avec Onkr, Brétécher avec Alfred de Wees dans Eppo, Will avec Isabelle, et Ryssack avec Colin Colas. Associé à Franquin, il est également, en 1977, l'instigateur du Trombone Illustré : devenu légendaire, ce supplément du journal de Spirou ouvre ses pages à une bande dessinée plus adulte.

En 1989, Delporte devient l'éditeur du magazine Schtroumpf. Il découvre alors le monde de l'animation, travaillant sur des épisodes des Schtroumpfs et des Tifous. Dans les années quatre-vingt-dix, il revient à la bande dessinée traditionnelle, écrivant plusieurs histoires de Johan et Pirlouit.

Durant ses dernières années, il avait pris en sympathie la -nouvelle bande dessinée française- les Trondheim, Menu, Sfar. "Sfar, j'ai la plus profonde admiration pour ce bonhomme. Je m'entends très bien avec Larcenet. Trondheim a fait appel à moi - je suis très fier - pour son Désoeuvré. [Cette génération] sait faire parler l'émotion. Dans [la nôtre], seul Franquin était capable de le faire. L'autre différence, c'est qu'ils se considèrent plus comme des artistes aujourd'hui. Les Français peuvent se dire -artistes-. Pas les Belges, parce qu'en Belgique, on ne prend pas au sérieux les gens qui se prennent au sérieux.".

Yvan Delporte a eu une importance comparable à celle de Goscinny pour l'évolution de la bande dessinée franco-belge vers une forme moins conformiste dans son contenu comme dans sa forme.

PS: Cet article est la 200e caricature de la rubrique kiCswiLA? du blog.

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