Ou comme dirait Gad Elmalech: "Wherrrrre iz Broyanne ? Broyanne iz innn ve quitchen !...". ^^

Caricature de Maximilian D. Berlitz (Albert Uderzo).

Dans Astérix - Tome 7 - "Le combat des chefs" (Uderzo et Goscinny, Hachette), Albert Uderzo croque Maximilian D. Berlitz et lui donne le rôle de Berlix, le professeur de langue vivante du village Gallo-Romain de Sérum où on le voit enseigner le latin aux enfants.
(L'image est tirée de la page 15, case 7).

Les auteurs font référence à ses talents linguistiques. Sa méthode de langues est aussi évoquées dans Astérix chez les Bretons (Tome 8): certaines paroles de Jolitorax, le cousin germain d'Astérix, sont la traduction littérale de phrases utilisées dans le manuel d'apprentissage de l'anglais My tailor is rich inspiré du travail de Berlitz.

 

Maximilian D. Berlitz (18??-1921) était un linguiste américain. Descendant d'une grande famille de professeurs et de mathématiciens, il a grandi dans la région de la Forêt Noire, en Allemagne. En 1872, il s'installa aux Etats-Unis, dans le but d'enseigner le grec, le latin ainsi que six autres langues européennes, en utilisant la traditionnelle règle de traduction grammaticale.

Après un début de carrière réussi en tant qu'enseignant à domicile, Berlitz entre au Warner Polytechnic College en tant que professeur de français et d'allemand. Toutefois, ce collège est moins impressionnant qu'il n'y parait de par son nom, et il se retrouva à la fois propriétaire, conseiller principal d'éducation, principal et membre unique de la faculté.

Ayant besoin d'un assistant pour enseigner le français, il s'attache les services d'un jeune Français. Le jeune homme semble être le candidat le plus prometteur, probablement parce que sa lettre de candidature a été écrite dans un français irréprochable. Convié à Providence, Nicolas Joly fait la connaissance de son nouvel employeur, dont l'état quelque peu surmené ne s'arrange pas lorsqu'il apprend que son nouvel assistant ne parle pas un mot d'anglais. Monsieur Berlitz cherche désespérément un moyen d'utiliser les compétences de Joly. Il lui demanda de désigner des objets, de leur donner un nom et d'exprimer les verbes du mieux qu'il peut. Il décide alors de prendre du repos, et c'est après six semaines qu'il revint avec une certaine anxiété, prêt à affronter la colère de ses étudiants délaissés. Mais il retrouve des étudiants qui prennent plaisir à engager la conversation avec leur professeur, tout cela dans un français très correct. L'atmosphère de solennité qui régnait habituellement dans la salle de cours avait disparu. Mieux encore, les étudiants avaient progressé d'une manière stupéfiante, ce qu'il n'avait jamais connu en l'espace de six semaines de cours.

Berlitz arrive rapidement à la conclusion que sa méthode a donné naissance à une nouvelle technique d'enseignement. En remplaçant l'apprentissage par cœur par une méthode de découverte qui rend les étudiants actifs et intéressés, il a résolu la plupart des problèmes qui, par le passé, faisaient obstacle à l'apprentissage des langues. Ainsi était né la fameuse Méthode Berlitz qui a révolutionner l'apprentissage des langues.

Dès sa création en 1878, la société Berlitz, s'est tout d'abord adaptée aux besoins des voyageurs et des personnes apprenant une langue pour leur enrichissement personnel. Puis, dans les années 1950, sa clientèle évolua. Berlitz fut de plus en plus confronté à des hommes d'affaires, à des professionnels et à des techniciens partant à l'étranger et dont les nouvelles responsabilités impliquaient une connaissance de la langue du pays.

Aujourd'hui, plus 80 ans après la mort de son fondateur Maximilian D. Berlitz, la fusion des ressources entre Berlitz et Benesse permet à l'entreprise de répondre à tous les besoins ayant trait aux langues étrangères sur le marché mondial, à savoir la formation et la traduction.

PS: Son petit fils Charles Berlitz, était lui aussi un linguiste et un écrivain dont l'ouvrage le plus connu est Le Triangle des Bermudes.

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