Il ne faut pas seulement regarder le modèle, il faut y lire comme dans un livre.

Jacques-Louis David

Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard de Jacques-Louis David.
Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard de David exposé au Musée national du château de Malmaison (1801).

Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard selon Albert Uderzo.
Astérix - Tome 34 d'Uderzo et Goscinny (Page 49).

Dans Astérix - Tome 34 - "L'anniversaire d'Astérix et Obélix, Le livre d'or" (Uderzo et Goscinny, Edition Albert-René) Albert Uderzo parodie la toile de Jacques-Louis David, Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard, sur une planche de sa BD. Ici, Napoléon Bonaparte est remplacé par Jules César.

 

Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard est un portrait équestre du Premier Consul Napoléon Bonaparte peint par Jacques-Louis David (1748-1825) entre 1800 et 1803. Napoléon est représenté lors du franchissement du 30 floréal de l'an VIII du col alpin du Grand-Saint-Bernard par l'armée de réserve, épisode qui marque le début de la seconde campagne d'Italie.

David peint cinq versions de ce portrait, dont la première qui nous intéresse aujourd'hui fut commandé par le roi d'Espagne Charles IV comme témoignage d'entente entre le royaume et la République française. Les trois versions suivantes furent commandées par le Premier Consul à des fins de propagande et furent les premiers portraits officiels de Napoléon. La dernière version n'eut pas de commanditaire et fut conservée par David jusqu'à sa mort.

En 1812, le tableau est emporté par Joseph Bonaparte lors de sa fuite d'Espagne et l'accompagne dans son exil aux Etats-Unis, où il est accroché dans sa résidence de Point-Breeze. Le portrait est donné à sa fille Zénaïde Bonaparte qui l'accroche dans la résidence des princes de Canino à Rome. La toile est conservée par sa descendance jusqu'en 1949, quand il est léguée par sa petite-fille Eugénie Bonaparte au Musée national du château de Malmaison.

N'ayant pu convaincre Napoléon de poser pour le tableau, Jacques-Louis David s'inspire d'un buste pour la ressemblance, et fait poser son fils pour la posture du personnage. En revanche, il dispose de l'uniforme et du bicorne que Bonaparte portait à Marengo dont il revêt un mannequin en bois. Deux des chevaux de Napoléon servent de modèles pour la monture. Le paysage est inspiré de gravures tirées de l'ouvrage Voyage pittoresque de la Suisse.

Les gestes de la main sont omniprésents dans la peinture de David. Ici, l'-indigitation- est interprétée comme un geste de commandement. Sur les rocs sont gravés les noms de Hannibal et de Charlemagne liés à Bonaparte par un même exploit: la traversée des Alpes, présentant le Premier Consul comme l'héritier de ses prédécesseurs.

Mais citoyen David que font là ces petits bonshommes, grands comme le fer de mon cheval ? Il va d'un coup de pied les écraser tous.

Napoléon Bonaparte

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