Si les vers ont le droit de bouffer, pourquoi pas les vautours ?!

Josey Wales interprété par Clint Eastwood | Josey Wales hors la loi

Josey Wales hors la loi de Clint Eastwood (1976). Photographie du tournage du film Josey Wales hors la loi de Clint Eastwood (1976).
Josey Wales hors la loi de Clint Eastwood (1976).

Josey Wales hors la loi selon Ryan Gutierrez. Josey Wales hors la loi selon Ryan Gutierrez.
Blackmarrow #1 de Ryan Gutierrez (Couverture).

Dans le comic book Blackmarrow #1 (Gutierrez • Dark Harbor) Ryan Gutierrez parodie l'affiche du film Josey Wales hors la loi de Clint Eastwood sur la couverture de sa BD. Ici, Josey Wales interprété par Clint Eastwood est remplacé par le loup-garou Blackmarrow.

 

Josey Wales hors-la-loi (The Outlaw Josey Wales en VO) est un long métrage américain réalisé par Clint Eastwood et sorti dans les salles obscures le 26 juin 1976. Il s'agit d'une adaptation du roman The Rebel Outlaw: Josey Wales de Forrest Carter sous le nom de plume Asa Earl Carter. Ce dernier était ségrégationniste et membre du Ku Klux Klan, mais Eastwood l'ignorait au moment de l'achat des droits, l'auteur se faisant passer pour un poète indien d'origine Cherokee.

Durant la guerre de Sécession, dans le Missouri, la ferme de Josey Wales (Clint Eastwood) est brûlée par les Red Legs, une brigade particulièrement violente de l'armée nordiste, commandée par le capitaine Terrill (Bill McKinney). La femme et le fils de Josey Wales périssent dans l'affrontement. Laissé pour mort, le fermier survit à ses blessures. Après avoir enterré les siens, il rejoint les rangs sudistes pour assouvir sa vengeance et combat sous les ordres de Fletcher (John Vernon), surnommé Bloody Bill Anderson. La bande poursuit la lutte après la reddition du Sud. Fletcher finit par demander à ses hommes de se rendre. Tous acceptent sauf Josey Wales, devenu célèbre pour ses nombreux faits d'armes. Il massacre ses anciens amis, coupables de fléchissement, avant de partir vers l'Ouest...

TmDB | Josey Wales hors la loi

Sonia Chernus se charge du scénario. Clint Eastwood investit son argent personnel pour acquérir les droits de l'œuvre de Carter. La scénariste est ensuite aidée dans sa tâche par Michael Cimino et Philip Kaufman. Ce dernier officie ensuite comme réalisateur mais est très vite renvoyé et remplacé par Clint Eastwood en cours de tournage. Ce renvoi provoque l'indignation notamment à la Directors Guild of America, le syndicat professionnel des réalisateurs.

C'est moi qui l'avais engagé pour réécrire le script et le réaliser. Son travail de scénariste était excellent, mais au tournage il s'avéra que nos points de vue différaient totalement. J'avais investi mon argent personnel pour acheter les droits du livre, passé beaucoup de temps à développer ce projet, conçu une vision précise de ce que devait être le film. L'approche de Phil était sans doute fondée, peut-être meilleure, mais ce n'était pas la mienne, et je m'en serais voulu si le résultat n'avait pas correspondu à ce que j'espérais.

Clint Eastwood

Après quatre films pour Universal Pictures, Clint Eastwood travaille ici avec Warner Bros, un partenariat qui se maintiendra quasiment sur tous les films réalisés par le cinéaste. Le tournage a lieu principalement en Utah (Glen Canyon, Kanab, Paria), mais également en Arizona (lac Powell, Mescal, Old Tucson Studios), à Oroville, et dans le Wyoming.

Brutal et violent, Josey Wales hors-la-loi diffère malgré tout des autres westerns réalisés par Clint Eastwood. En effet, le cinéaste mêle à la récurrente histoire de vengeance personnelle une description réaliste de l'Ouest américain, après la guerre de Sécession. Le metteur en scène s'attache à démontrer que la guerre ne détruit pas que les soldats et s'intéresse aux laissés-pour-compte de l'histoire, comme ces Indiens dont il trace un portrait humain et sensible, ou ces femmes violées que Josey Wales arrache à leur triste sort. Il faut souligner que ce western magistral, humaniste et attachant, est aussi l'un des favoris de son auteur. C'est magnifique parcours initiatique d'un personnage qui atteint peu à peu la sagesse. Ce western est empreint de spiritualité que la beauté des paysages vient judicieusement souligner. Un très grand western qui aurait mérité un Oscars, mais pour ça, il faudra attendre l'excellent Impitoyable une trentaine d'années plus tard.

En 1986, l'acteur-réalisateur Michael Parks tourne une suite, The Return of Josey Wales, adaptée du roman Vengeance Trail of Josey Wales toujours écrit par Asa Earl Carter. Michael Parks y incarne lui-même Josey Wales. Cette suite n'est vraiment pas à la hauteur du chef d'œuvre de Clint Eastwood.

- On dit que l'homme qui réussira à te tuer touchera une grosse récompense et deviendra riche.
- On dirait que tu as envie de gagner de l'argent.
- En fait, j'avais plutôt envie de gagner une bataille. Je savais bien que tu étais le genre de type qui allait arriver derrière moi avec un flingue et me prendre en traître.
- Où est-ce que tu es allé chercher une idée pareille ? C'est pas censé être facile à prendre en traître, un Indien.
- Ok, je suis un Indien. Mais ici, dans la Nation, on nous appelle la tribu civilisée. Ils disent qu'on est civilisés parce qu'on est faciles à prendre en traître. Ça fait des années que l'Homme Blanc nous prend en traître.

Lone Watie (Dan George) et Josey Wales (Clint Eastwood) | Josey Wales hors-la-loi

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