Ah non, c'est cool ! Tu n'y peux rien si tu t'es fait embobiner à fond par l'Amérique. C'est vrai ! Au moins te voilà saint et sauf.

Delilah Benson interprétée par N'Bushe Wright

Génération sacrifiée d'Albert et Allen Hughes (1995).

The Recount #3 de Gabriel Ibarra Nunez et Jonathan Hedrick (Couverture).

The Recount #3 (Ibarra et Hedrick • Scout Comics) Gabriel Ibarra Nunez pastiche l'affiche du film Génération sacrifiée d'Albert et Allen Hughes sur la couverture de sa BD. Ici, Anthony Curtis interprété par Larenz Tate est remplacé par Phil Pontus, le terroriste à la tête du groupe "The Masses".

Génération sacrifiée est un long métrage américain écrit, réalisé, et produit par les frères jumeaux Albert et Allen Hughes. Le film est sorti dans les salles obscures le 6 octobre 1995. Le scénario est de Michael Henry Brown, d'après une histoire de Michael Henry Brown, des frères Hughes.

Un jeune vétéran de la guerre du Vietnam (Larenz Tate) est contraint de participer à un hold-up pour tirer sa famille de la misère.

AlloCiné | Génération sacrifiée

Génération sacrifiée est basé en partie sur les expériences vécues de Haywood T. Kirkland, dont l'histoire vraie a été détaillée dans le livre Bloods: An Oral History of the Vietnam War by Black Veterans de Wallace Terry. Certains personnages du film sont basés sur de vraies connaissances de Kirkland, qui a purgé une peine de prison après avoir commis un vol. Le film est également vaguement basé sur plusieurs incidents impliquant la Black Liberation Army, notamment le vol de camion blindé du Brink.

En version originale, le film s'intitule Dead Presidents, titre qui fait allusion aux portraits des présidents des Etats-Unis imprimés sur les billets de banque.

Dans l'avalanche de films américains sortis durant la décennie des années 90, certains excellents métrages sont malheureusement restés dans l'ombre. Sorties confidentielles, films jugés pas assez grand public, et mal vendus... Génération sacrifiée est de ceux-là ! Et c'est peu dire que le film a fait un véritable bide au box-office mondial, en récoltant à peine plus de 24 millions de dollars. Une cruelle injustice.

Avec une mise en scène puissante pour un résultat très violent, cette fresque est portée par une très belle brochette de comédiens, à commencer par un Chris Tucker comme tu ne l'as jamais vu, à des années lumières de ses tics et visage élastique d'un Cinquième élément ou Rush Hour.

Lettre d'amour à Martin Scorsese et Brian de Palma, un peu comme si Les Affranchis avaient rencontré Les Incorruptibles, Génération sacrifiée est en outre baigné par une formidable bande originale signée Danny Elfman, gorgée de funk, et superbement mis en images par la chef op' Lisa Rinzler. Petits bémols, un poil caricatural à certains moments, et en guise de doublage français une unique version québécoise pas terrible pour les francophones.

Pas de mauvaise habitude, maman ! A part tuez des gens ! Pour mon pays bien sûr !

Anthony Curtis interprété par Larenz Tate | Génération sacrifiée