Confiture
13 mars 2021Les punks étaient obsédés par la même musique que nous. Moi aussi, j'ai crié contre les Stones et les Who parce qu'ils n'avaient rien fait de bien depuis des années. Mais nous avons été trop durs avec eux. Eux qui avaient tout fait. C'étaient des êtres humains avec leurs faiblesses. On n'avait pas à les traiter comme des businessmen. Mais à force de vouloir dire que ces groupes étaient finis, que nous voulions retrouver la passion de leurs débuts, les gens ont compris que nous rejetions toutes ces racines. C'était un contresens.
Paul Weller
Powers #21 d'Oeming et Bendis (Couverture).
Dans le comics book Powers #21 - "Anarchy, Part 1" (Oeming et Bendis, Image Comics) Michael Avon Oeming pastiche la pochette de l'album musical In the city du groupe The Jam, sur la couverture de sa BD. Ici, Paul Weller et ses deux acolytes de The Jam: Bruce Foxton et Rick Buckler, sont remplacés par l'inspecteur Deena Pilgrim et deux membres de la Division Powers.
Le trio The Jam de Paul Weller émerge de la vague punk avec ce premier album: In the city sorti en 1977. Mais ces jeunes anglais, s'ils partagent avec leurs contemporains une certaine rage irrépressible et un désir d'urgence, possèdent quelque chose en plus. Fascinés par les mods, ils puisent leurs racines dans le rock et le rhythm'n'blues de la moitié des sixties des Who et autres Small Faces, comme le prouve l'impeccable reprise du Slow down de Larry Williams.
1. Art school
2. I've changed my address
3. Slow down
4. I got by in time
5. Away from the numbers
6. Batman theme
7. In the city
8. Sounds from the street
9. Non-stop dancing
10. Time for truth
11. Takin' my love
12. Bricks and mortarThe Jam | In the city
Les douze chansons de ce disque sont courtes, furieuses et rapides. Ici, pas de guitares saturées à la Sex Pistols, mais un son sec, nerveux et explosif. Les textes et la voix de Weller sont splendides et, même si le groupe s'améliora ensuite dans bien des domaines, cet album reste l'un des meilleurs de cette époque.
Les critiques sont presque unanimement enthousiastes, beaucoup de journalistes louent l'énergie juvénile du disque, tout en appréciant les références qui parsèment l'œuvre. Entraîné par des singles aussi courts que frénétiques, l'album obtient un joli succès public, plaçant la carrière des Jam sous d'heureux auspices.
Personnellement je pense que n'importe qui portant un caleçon de cycliste mérite de se faire enfoncer la tête dans une cuve remplie de la sueur de Sylvester Stallone.
Noel Gallagher d'Oasis à propos de Paul Weller
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