L'homme, ce singe dénaturé.

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Singes de la sagesse d'Hidari Jingoro du sanctuaire Tōshō-gū de Nikkō (1617).
Singes de la sagesse d'Hidari Jingoro du sanctuaire Tōshō-gū de Nikkō au Japon (1617).

Singes de la sagesse selon Richard Jordan. Singes de la sagesse selon Richard Jordan.
No place like home #5 de Richard Jordan et Angelo Tirotto (Couverture).

Dans le comic book No place like home #5 - "Home again" (Jordan et Tirotto • Image Comics) Richard Jordan parodie la sculpture les Singes de la sagesse d'Hidari Jingoro sur la couverture de sa BD. Ici, les trois petits singes: Kikazaru, Iwazaru, et Mizaru, sont remplacés pas dans le même ordre par Helen, Lizzie, et Dee.

 

Les singes de la sagesse sont un symbole d'origine asiatique constitué de trois singes, dont chacun se couvre une partie différente du visage avec les mains: le premier les yeux, le deuxième la bouche et le troisième les oreilles. Ils forment une sorte de maxime picturale: "Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal". 🙈🙉🙊. A celui qui suit cette maxime, il n'arriverait que du bien.

Cette maxime est notamment prise pour devise par Gandhi, qui gardait toujours avec lui une petite sculpture de ces trois singes.

Ce thème est originaire de Chine. La plus ancienne trace connue est dans les Entretiens de Confucius, écrits entre 479 avant Jésus Christ et 221. Il y est écrit en chinois: "De ce qui est contraire à la bienséance, ne pas regarder, ne pas écouter, ne pas le dire, ne pas le faire". On retrouve cette phrase à l'identique en 1658 dans le rouleau 80 de la description complète des chroniques de l'histoire des Song retraçant l'histoire de la dynastie Song.

L'ajout des noms des singes est japonais. Ils sont nommés Mizaru pour l'aveugle, Kikazaru pour le sourd, et Iwazaru pour le muet. Ces trois noms signifient littéralement en japonais: "Ne vois pas, "N'entends pas", et "Ne parle pas".

La plus ancienne représentation connue de ces trois singes se trouve au sanstuaire Tōshō-gū de Nikkō au Japon. Elle est l'œuvre de Hidari Jingoro (1594-1634). Ce dernier est un sculpteur et charpentier japonais de la période Edo notamment connu (bien que son existence soit sujette à controverse) pour sa célèbre gravure, le Nemuri-neko traduit Le Chat dormant.

C'est grâce à l'héritage jazz que l'homme singe devient l'homme sage.

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