C'est en se dépensant soi-même que l'on devient riche.

Sarah Bernhardt

Caricature de Sarah Bernhardt (Morris).

Dans Lucky Luke - Tome 50 - "Sarah Bernhardt" (Morris, Fauche et Léturgie, Dargaud) Morris croque Sarah Bernhardt et lui fait jouer son propre rôle de tragédienne en tournée à travers les Etats-Unis.
(L'image est tirée de la page 9, case 3).

 

Sarah Bernhardt (1844-1923) était une comédienne française. Elevée dans un couvent, elle entre au Conservatoire de Paris à l'âge de 16 ans. Après un passage à la Comédie française où elle joue le rôle d'Iphigénie en Aulide de Racine, elle en est expulsée assez rapidement après avoir giflé une sociétaire bien plus âgée qu'elle. Sarah a toujours gardé un caractère impétueux. C'est à l'Odéon en 1869 qu'elle devient célèbre grâce à un rôle dans Le passant de Coppée, ce qui lui vaut d'être rappelée par la Comédie Française. C'est dès lors la gloire mondiale pour la comédienne à la voix d'or.

En 1879, c'est la ruée, lors de son apparition sur la scène du Gaieter Theater à Londres. Le public des Etats-Unis, au Canada, de l'Australie et de la Russie l'acclame avec un enthousiasme sans réserve. Son regard ardent et ses gestes passionnés, font d'elle une légende vivante portée au nu comme une vedette d'Hollywood. Quelque soit le répertoire: Andromaque ou Phèdre de Racine, La dame au Camélias de Dumas, Lady Macbeth de Shakespeare..., son tempérament dramatique et sa diction emphatique séduisent un public toujours plus grand.

Elle dirige le Théâtre de la Renaissance à partir de 1893 et monte ensuite sa propre troupe au Théâtre des Nations. En 1917, elle publie ses mémoires: Ma double vie.

Sarah Bernhardt fut un monstre sacré du théâtre et ce jusqu'à la fin de sa vie en 1923. Ses dernières années, amputée de la jambe droite après un accident elle continue de jouer, assise. Sa renommé de tragédienne la plus grande de son époque est devenue légendaire, même si son style de jeu appartient maintenant au passé.

PS: Lors de sa neuvième tournée aux USA, on raconte que pour calmer le public trop bruyant à son goût, elle aurait dit: "Si vous ne vous taisez pas, je meurs au deuxième acte !".

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