C'est un tableau que j'ai fait en pensant comment, en travaillant autrefois dans les champs, ma grand-mère ne manquait pas, en entendant sonner la cloche, de nous faire arrêter notre besogne pour dire l'angélus pour ces pauvres morts.

Jean-François Millet

L'Angélus de Jean-François Millet.
L'Angélus de Millet exposé au musée d'Orsay à Paris.

L'Angélus selon Patrick Lesueur.
En attendant le printemps de Lesueur et Christin (Couverture).

Dans En attendant le printemps (Lesueur et Christin, Dargaud) Patrick Lesueur pastiche le tableau de Jean-François Millet, L'Angélus, sur la couverture de sa BD. Ici, en arrière plan, à l'horizon, le village et son clocher sonnant la prière de l'angélus sont remplacés par l'usine et ses cheminées.

 

L'impressionniste, Jean-François Millet (1814-1875), a peint L'Angélus entre 1857 et 1859. Cette toile est ommandée vers 1857 par Thomas Gold Appleton, fils d'un riche marchand américain, écrivain et grand amateur d'art. Celui-ci n'en prend pas livraison et le tableau passe dans différentes collections. A la fin des années 1880, alors qu'il est devenu le tableau le plus cher du monde, il est acquis par Alfred Chauchard qui le lègue à l'Etat en 1909, avec sa collection de peintures. Aujourd'hui, il est exposé au Musée d'Orsay à Paris.

[...] Un homme et une femme récitent l'angélus, prière qui rappelle la salutation de l'ange à Marie lors de l'Annonciation. Ils ont interrompu leur récolte de pommes de terre et tous les outils, la fourche, le panier, les sacs et la brouette, sont représentés. [...] [C'est] un souvenir d'enfance qui est à l'origine du tableau et non la volonté d'exalter un quelconque sentiment religieux, Millet n'est d'ailleurs pas pratiquant. Dans une scène simple, il souhaite fixer les rythmes immuables des paysans. Ici, l'intérêt du peintre se porte sur le temps de la pause, du repos.

Isolé au premier plan, au milieu d'une plaine immense et déserte, le couple de paysans prend des allures monumentales, malgré les dimensions réduites de la toile [(55,5cm par 66cm)]. Leurs visages sont laissés dans l'ombre, tandis que la lumière souligne les gestes et les attitudes. La toile exprime ainsi un profond sentiment de recueillement et Millet dépasse l'anecdote pour tendre vers l'archétype. [...]"

Extrait de la fiche du musée d'Orsay

C'est beau dit comme ça, hein ! ^^

PS: Salvador Dali était fasciné par cette œuvre, et lui a consacré un livre entier, le Mythe tragique de l'Angelus de Millet. Il pense que les paysans figurant sur le tableau, n'étaient pas simplement en prière suite à l'Angelus, mais qu'ils se recueillent devant un petit cercueil. Dali insiste et obtient que le tableau soit radiographié. Sous la peinture, au premier plan, est effectivement masqué le cercueil d'un enfant. 😲

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