Je ne te mène pas en bateau, mais c'est bien un bateau.

Caricature de Jean-Baptiste Charcot (Laurent Verron).

Dans Odilon Verjus - Tome 3 - "Eskimo" (Verron et Yann, Le Lombard) Laurent Verron caricature Jean-Baptiste Charcot, et lui fait jouer son propre rôle d'explorateur des zones polaires.
(L'image est tirée de la page 4, case 4).

 

Jean-Baptiste Charcot (1867-1936) est un navigateur et un explorateur français. Né à Neuilly-sur-Seine, il est le fils du célèbre médecin universellement connu pour ses Leçons à la Salpêtrière. Pour faire plaisir à son père, il entreprend des études médicales et devient, lui aussi, médecin.

Ce n'est pourtant pas dans cette voie que se dessine son avenir. Dès sa prime jeunesse n'ayant aucun ancêtre marin, il ne songe qu'aux bateaux et en dessine à l'école dans tous ses cahiers. Cette vocation achève de s'affirmer lorsque, vers l'âge de vingt-cinq ans, il achète son premier bateau. Il décide alors de s'orienter vers l'exploration et l'océanographie.

En 1902, il visite l'île Jan Mayen. Deux expéditions, à bord du Français en 1905, puis à bord du Pourquoi-Pas? de 1908 à 1910, l'amènent dans les régions antarctiques. Au cours de la première, il dresse la carte des côtes de la terre de Graham et effectue une reconnaissance plus au sud, préparant ainsi son second hivernage, au cours duquel il complète ses documents cartographiques, atteint la terre Alexandra et découvre l'île qui portera son nom. A son retour, il publie deux séries de rapports sur les résultats scientifiques de ses expéditions. Le monde entier apprend son nom.

Après avoir servi dans l'administration britannique, durant la Première Guerre mondiale, Charcot, assisté de divers spécialistes, reprend ses recherches dans l'Atlantique Nord. Il y effectue, de 1920 à 1936, un grand nombre de croisières scientifiques qui le mèneront aussi bien vers les îles Hébrides que vers les côtes orientales du Groenland.

Le 16 septembre 1936 au matin, après douze heures de tempête, le Pourquoi-Pas? se brise sur les récifs de l'intérieur du Faxafjord. Jean-Baptiste Charcot et tous ses compagnons, à l'exception d'un seul, y laissent leur vie.

PS: L'activité de Charcot ne s'est pas limitée à la conduite d'un navire, il a fait paraître le récit de ses explorations: Le «Français» au pôle Sud (1906), Le «Pourquoi-Pas?» dans l'Antarctique (1911), Autour du pôle Sud (1912), Christophe Colomb vu par un marin (1928), et La Mer du Groenland (1929).

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