Le jardin de Ledroit
28 janv. 2010Bien venu dans mon jardin des plaisirs infernaux.
Thurim | Requiem, Chevalier Vampire
Troisième tableau du Jardin des délices, L'enfer de Bosch exposé au musée du Prado
et
Requiem - Tome 7 de Ledroit et Mills (Double planche verticale 27-28)
Dans Requiem, Chevalier vampire - Tome 7 - "Le couvent des sœurs de sang" (Ledroit et Mills, Nickel), Olivier Ledroit pastiche le volet droit, L'enfer, le troisième tableau du tryptique du Jardin des délices de Jérôme Bosch sur la double planche verticale de sa BD. Tout n'est pas agencé à l'identique, mais l'esprit est là, et il incruste de nombreuses scénettes piochées deci delà, dont voici les plus marquantes (Pour les autres, je te laisse les trouver tout seul en agrandissant les deux images précédentes en cliquant dessus.):
La mandoline au milieu, on la retrouve ailleurs dans le tableau.
On retrouve bien la harpe avec son serpent enroulé, et le corps de l'homme nu et remplacé par une nonne.
Ici, j'ai rattroupé trois parties de la double planche pour faire la comparaison.
Ici, j'ai supprimé une partie des marches pour mieux comparer. Notes qu'en haut à droite, le mec qui se protège avec un livre, le fait avec le tome 1 de Requiem dans le pastiche.
Le triptyque, Le jardin des délices, de 1503 de Jérôme Bosch (1453-1516) dépeint l'histoire du monde et la progression du péché. Les panneaux fermés (Volets doit et gauche refermés sur celui du center) représentent la création du monde ; panneaux ouvert, l'histoire progresse avec Adam et Eve et le péché original sur le panneau gauche ; le panneau du centre dépeint un monde profondément engagé dans des plaisirs coupables ; et le panneau de droite, celui qui est mis en avant dans cet article, représente les supplices de l'enfer.
La musique, discipline sacrée est particuliairement mise à l'amende, car elle est une création humaine. Notamment au premier plan, un damné est crucifié sur une harpe, un métronome est retourné, preuve du reniement absolu de toute création humaine, vaine et stupide. Plus haut, les suppliciés souffrent les souffrances du feu éternel, les villes dans lesquelles tant de place était volontiers accordée à toute luxure possible, brûlent, Inutile d'évoquer, en ultime guise de condamnation de l'Homme, le symbole phallique gigantesque composé de deux oreilles et d'une lame de couteau.
PS: Vers 1486, Jerôme Bosch est cité comme membre de -La Confrérie Notre Dame-, proche d'une secte hérétique -Les Frères du Libre-Esprit-.
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