C'est vrai, il n'y a que la liberté qui compte. Mais, en parler et être libre, ce n'est pas la même chose. C'est d'être libre quand on est un produit acheté ou vendu sur le marché. Ne leur dis jamais qu'ils ne sont pas libres; ils se mettraient à tuer, à massacrer pour prouver qu'ils le sont. Ils vont te parler tout le temps de liberté individuelle. Mais, s'ils voient un individu libre, ils prennent peur.

Dennis Hopper alias Billy | Easy Rider

Easy Rider de Dennis Hopper (1969).
Easy Rider de Denis Hopper (1969).

Easy Rider selon Coyote.
Litteul Kévin - Tome 4 de Coyote.

Dans Litteul Kévin - Tome 4 - "Booooorn to be Houaaïïïld" (Coyote, Fluide Glacial) Coyote parodie l'affiche du film de Denis Hopper Easy Rider la couverture de son album. Ici, Denis Hopper alias Billy est remplacé par Litteul Kévin.

 

Easy Rider est un long métrage américain réalisé par Dennis Hopper et sorti dans les salles obscures le 26 juin 1969. Il s'agit de la première réalisation de l'acteur Dennis Hopper, qui coécrit le scénario avec Peter Fonda et Terry Southern. Ce road movie est devenu un emblème de la génération hippie des années 1960-1970.

Billy (Denis Hopper) et Captain America (Peter Fonda) disposent d'une grosse somme d'argent, résultat d'une importante vente de stupéfiants. Cette petite fortune permet aux deux motards d'envisager sérieusement une traversée des Etats-Unis. Aussi prennent-ils la route de La Nouvelle-Orléans, dans l'intention de participer au carnaval...

AlloCiné | Easy Rider

A l'origine le film devait s'intituler The Loners (Les Solitaires). Malgré leurs origines bourgeoises, les deux acteurs, dans la trentaine, survolent le mouvement peace & love d'alors. Avec leur look débraillé, cheveux longs et pantalons déchirés, ils se mettent en quête d'un producteur et finissent par intéresser Bert Schneider, fils du patron de Columbia Pictures. Le budget initial alloué par la production est de 350 000 dollars, somme dérisoire pour un film. L'idée du film et la production étant acquis, ils trouvent alors un scénariste en la personne de Terry Southern qui modifie le titre du film en Easy Rider.

L'acteur Rip Torn est d'abord choisi pour incarner George Hanson mais, ayant pris de la drogue, il se bagarre avec Hopper, et se voit remplacé par Jack Nicholson.

Lorsque le tournage débute en février 1968 en plein carnaval à La Nouvelle-Orléans. Dennis Hopper, qui vient d'apprendre que sa femme le quitte, est totalement hors de lui, insultant tout le monde jusqu'à entraîner la révolte des techniciens puis le départ d'une partie de l'équipe; le scénario n'est pas complet et Terry Southern n'est plus là. La suite du tournage se passe au Nouveau-Mexique puis au Texas ainsi que dans d'autres endroits du pays. Le travail reste toujours aussi brouillon, seul Jack Nicholson connaît son texte.

Les motos Harley-Davidson Panhead sont personnalisées en chopper par l'accessoiriste du film qui en avait acheté trois en mauvais état pour les transformer de façon méconnaissable.

A la fin du tournage, Dennis Hopper pense avoir un chef-d'œuvre entre les mains. C'est Peter Fonda qui supervise durant deux mois le montage avec Donn Cambern. Ils en sortent un film de quatre heures et demie logiquement refusé par le producteur. Le film est une nouvelle fois découpé pour finalement arriver à quatre-vingt-quatorze minutes. Le groupe Crosby, Stills, Nash and Young est appelé pour la bande-son, mais le quatuor est viré par Dennis Hopper. Celui-ci a l'idée de plaquer sur les images des chansons passant à la radio et c'est Peter Fonda qui établit une sorte de compilation musicale notamment des morceaux des artistes suivant: Steppenwolf, The Byrds, Roger McGuinn ou encore The Jimi Hendrix Experience.

Lorsque le film est diffusé en compétition au Festival de Cannes, le 13 mai 1969, il faut attendre une minute après la fin pour entendre un tonnerre d'applaudissements et voir le film triompher et remporter le Prix de la première œuvre.

Easy Rider marque la naissance du "Nouvel Hollywood", qui apparaît à la fin des années 1960. Il y a bien sûr des prémices avec des films tels que Bonnie and Clyde ou Le Lauréat. Mais c'est avec Easy Rider que le "Nouvel Hollywood" prend son envol et rompt avec le système de production classique bien rodé, en perte de vitesse à ce moment.

La nouvelle génération ne sait rien de moi à part ce qu'elle a vu dans "Easy Rider".

Denis Hopper

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