Les hommes ont confiance en eux car ils grandissent en s'identifiant à des super-héros. Les femmes ont une mauvaise image d'elles-mêmes car elles grandissent en s'identifiant à Barbie.

Rita Rudner

Freedom from want de Norman Rockwell.
Freedom from want de Norman Rockwell pour la couverture du Saturday Evening Post (1943).

Freedom from want selon Anna-Maria Cool.
Barbie Fashion #37 de Delbo et Slate (Couverture d'Anna-Maria Cool).

Dans le comic book Barbie Fashion #37 (Delbo et Slate • Marvel) le cover artist Jeff Albrecht parodie l'illustration Freedom from want de Norman Rockwell, faisant la Une du Saturday Evening Post du 6 mars 1943, sur la couverture de la bd. Ici, la famille modèle américaine s'apprêtant à déguster la dinde de Thanksgiving est remplacée par Barbie, Skipper, Ken, Christie, Teresa, Steven, et Midge.

 

Pour retrouver plus d'informations sur cette illustration du Saturday Evening Post et en voir d'autres pastiches, rends-toi »ici« où j'ai déjà traité le sujet. 😉

 

L'été dernier, j'ai vu Barbie de Greta Gerwig au cinéma, et contrairement à l'avis général qui encense le film, je l'ai trouvé très moyen ! Au-delà du préambule lourd de sens avec l'excellent clin d'œil fait à 2001 : L'Odyssée de l'espace, quelques scènes de comique de situation très drôles dont la plus part sont dévoilées par la bande annonce, et une Margot Robbie maîtrisant parfaitement son rôle, j'ai un vrai problème avec le message, la morale, et la conclusion de l'histoire ! La première moitié du film nous montre le monde de Barbie où les poupées sont toutes puissantes et les Kens très frustrés, puis Barbie et Ken découvrent le monde réel où les hommes dominent les femmes dans une société patriarcale. Jusque-là tout va bien je comprends le délire, les bases sont posées même si ce n'est pas très subtile mais après tout c'est une comédie familiale tous publics. Deuxième partie, retour à Barbieland, Ken qui a bien compris la leçon du monde réel se transforme en connard macho et les hommes prennent le pouvoir. Là encore ok, je comprends le cheminement du récit même si encore une fois c'est fait au forceps. Puis retournement final, par un "habile" détournement d'attention des Kens, les Barbies reprennent les rênes de Barbieland, et retour à la case départ. Pas d'évolution, c'est ça la moral: il y a toujours un(e) gagnant(e) et un(e) perdant(e), un(e) dominant(e) et un(e) dominé(e), elles sont où les notions de partage et d'égalité ! Alors oui, il y a quand même le personnage de Margot Robbie qui s'émancipe en devenant une Femme mortelle avec son libre arbitre qui décide de rejoindre le monde réel, mais qu'en est-il des autres Barbies et Kens... Très étrange cette fin pour un film qui se veut féministe. Je pensais qu'un monde féministe, c'était un monde d'égalité, et non l'inverse opposé des rapports de force d'un monde patriarcal ?!

Il n'est pas souhaitable de dévoiler à la gent masculine que sous ses allures de poupée Barbie Superstar une femme peut cacher une grande intelligence.

Pedro Almodóvar | Patty Diphusa, la Vénus des lavabos

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