Circulation à Rome).

Caricature de Paul Mercey (Achdé).

Dans Lucky Luke - Tome 78 - "Les tontons Dalton" (Achdé, Gerra, et Pessis, Lucky Comics) Achdé croque Paul Mercey, et lui donne le rôle du barman du saloon de Rupin city.
(L'image est tirée de la page 17, case 9).

Après Francis Blanche, les auteurs continuent leur hommage aux Tontons flingueurs où Mercey joue Henri, le barman du bowling.

 

Paul Mercey (1923-1988) était un acteur suisse. Né en Yougoslavie, il s'installe avec sa famille à Paris où il obtient son baccalauréat et suit des cours de comédie. En 1947, Paul débute au cinéma dans La carcasse et le tord-cou de René Chanas avec Michel Simon, puis enchaîne pendant une dizaine d'années des silhouettes voire des rôles mineurs parfois non crédités. Entre temps, il se consacre à la scène en interprétant des pièces de théâtre comme Douze hommes en colère ou des opérettes comme Monsieur Carnaval avec Georges Guétary.

A l'instar de Robert Dalban ou de Philippe Castelli mais sans leur notoriété, il va devenir un des visages familiers du cinéma français qui s'impose en -troisième couteau- à la fin des années 50. Patron de bar dans Archimède le clochard de Gilles Grangier avec Jean Gabin, rôle de prédilection qu'il interprète dans Les tontons flingueurs de Georges Lautner avec Lino Ventura. Gilles Grangier qu'il retrouve dans Les vieux de la vieille toujours avec Jean Gabin, Pierre Fresnay et Noël-Noël et dans Le gentleman d'Epsom. Avec son physique rondouillard, on le retrouve furtivement en homme des bains turcs dans La grande vadrouille en 1966 avec De Funès, homme du 5ème étage dans Le cerveau en 1968 avec Belmondo, ou automobiliste vindicatif des Aventures de Rabbi Jaco en 1973, tous trois réalisés par Gérard Oury.

Au cinéma, au-delà de ses 150 films, il n'obtient que deux rôles conséquents: dans le drame Les honneurs de la guerre de Jean Dewever, et dans la comédie Le tatoué de Denys de la Pattelière encore avec Jean Gabin et Louis de Funès où il joue l'entrepreneur Pellot.

Dans les années 60, Paul Mercey interprète des sketches avec Jean Yanne à l'époque de l'ORTF: Circulation à Rome ou Les routiers melomanes. En 1964, il participe à l'émission 1=3 de Jacques Martin et Jean Yanne, supprimée après un sketch qui compare les campagnes napoléoniennes à une course cycliste. Toujours à la télévision, on l'aperçoit dans la série Saintes chéries en 1965 ainsi que dans des pièces de l'émission Au théâtre ce soir de Pierre Sabbagh. La collaboration avec Jean Yanne se poursuit sur le grand écran, il est délégué suisse dans Moi y'en a vouloir des sous ! en 1973, résistant dans Les chinois à Paris en 1974, ministre de l'intérieur dans Chobizeness en 1975, commerçant dans Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ en 1982, et chef des sans-culottes dans Liberté, égalité, choucroute en 1984, le dernier de ses rôles.

Paul Mercey décède le 7 janvier 1988 à Férolles-Attilly. Incinéré au crématorium de Valenton, ses cendres sont dispersées.

PS: Il apparait aussi furtivement dans deux sagas culte du cinéma français: La septième compagnie et les Gendarmes.

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