Si vous ne dirigez pas votre propre vie, quelqu'un d'autre le fera.

John Atkinson Grimshaw

The Lady of Shalott de John Atkinson Grimshaw (1878).
The Lady of Shalott de John Atkinson Grimshaw (1878).

The Lady of Shalott selon Suehiro Maruo.
L'île Panorama de Suehiro Maruo (Page 230, case 1).

Dans le manga L'île Panorama (Maruo • Casterman) Suehiro Maruo pastiche le tableau The Lady of Shalott de John Atkinson Grimshaw sur une planche de sa BD. Ici, la Dame de Shalott est remplacé par Chiyoko Komoda. Cette dernière est accompagnée par Hirosuké Hitomi qui a usurpé l'identité de son défunt mari, Genzaburô Komoda, afin de s'emparer de sa fortune pour accomplir son œuvre de paradis terrestre sur une île isolée.

 

The Lady of Shalott est un poème romantique du poète anglais Alfred Tennyson (1809-1892) datant de 1833. Comme d'autres poèmes anciens, le poème retrace une légende arthurienne librement inspirée de sources médiévales et reprend certains thèmes qui se réaliseront de manière plus complète dans Idylls of the King, où est racontée l'histoire d'Élaine.

D'après la légende, il est interdit à la Dame de Shalott de regarder directement la réalité du monde extérieur; elle est condamnée à voir le monde à travers un miroir et se met à tisser ce qu'elle voit sur une tapisserie. Son désespoir va grandissant lorsqu'elle observe des couples amoureux enlacés au loin. Nuit et jour, elle se languit d'un retour à la normalité. Un jour, elle voit le reflet de Lancelot passer dans le miroir. La Dame se met à l'épier directement, ce qui déclenche une malédiction. Durant la tempête automnale qui se produit alors, la Dame embarque dans un bateau. Elle chante sa complainte en naviguant vers Camelot et vers une mort certaine. Son corps gelé est retrouvé peu après par les dames et chevaliers de Camelot. Tous prient pour le repos de son âme.

Et dans les eaux sombres de la rivière
Tel un prophète téméraire en transe,
Réalisant toute son infortune —
C'est avec une figure terne
Qu'elle regarda Camelot.

Et lorsque le jour déclina,
Desserrant la chaîne, elle s'allongeait ;
Le courant au loin l'emportait,
La Dame de Shallot...

Lord Alfred Tennyson | The Lady of Shalott (Extrait de la IVe partie)

Avec sa toile portant le même nom que le poème, le peintre britannique John Atkinson Grimshaw (1836–1893) retranscrit la mort de la Dame sur son embarcation à destination de Camelot. Les couleurs rouge orange chaudes du ciel se reflétant dans l'eau contrastent avec le blanc de la morte. Ce tableau appartenant à une collection privé, il y a assez peu d'informations sur cette huile sur canevas de 82 centimètres sur 1 mètre 22.

Les légendes arthuriennes comptent de nombreuses versions au fil du temps. Par exemple cette héroïne qui nous réunis aujourd'hui a portée différents noms: au XIIe siècle, elle se nomme Demoiselle d'Escalot, au XVe siècle: Elaine d'Astolat, et XIXe siècle: Dame Shalott. Elles ont aussi des histoires différentes, mais elles ont toutes fait l'objet de tableaux célèbres, les montrant dérivées et allongées dans leurs barques.

Au départ, je devais vous guider vers la lumière, vers le Graal. Mais vous, vous préférez n'en faire qu'à votre tête: Lancelot s'en va ? Pas grave, qu'il s'en aille ! Guenièvre part avec lui ? Eh ben qu'elle se tire, ça fera de l'air ! Il faut jamais convoiter la femme d'un autre chevalier ? Ben eh, je m'en fous, moi. Je la convoite quand même ! Résultat : Bannie ! Ah vous pouvez être fier de vous !

La Dame du Lac incarnée par Audrey Fleurot | Kaamelott (La Révoquée, Livre IV)

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