Coupure d'électricité
17 avr. 2013Chez La Tour, les dieux sont sans nimbes, les anges sont sans ailes, les fantômes sans ombre. On ne sait si c'est un enfant ou Jésus. Ou plutôt: tout enfant est Jésus. Toute femme qui se penche sur son nouveau-né est Marie qui veille un fils qui va mourir.
Pascal Quignard | Georges de La Tour
L'éducation de la Vierge (au livre) de La Tour (1647).
Trolls de Troy - Tome 4 de Mourier et Arleston (Couverture spéciale du coffret tomes 1 à 4).
Dans Trolls de Troy - Tome 4 - "Le feu occulte" (Mourier et Arleston, Soleil) Jean-Louis Mourier parodie la toile L'éduction de la Vierge au livre de Georges de La Tour sur la couverture de son album édition coffret tomes 1 à 4. Ici, la Vierge est remplacée par les mains du troll Teträm, et la mère par Waha.
En 1647Georges de La Tour (1593-1652) a peint L'éducation de la Vierge au livre, aussi connue sous les noms: L'éduction de la Vierge, et La leçon de lecture. La toile ci-dessus est en faite une copie conservée au Musée du Louvre, l'original ayant été perdu. Il existe deux autres fac-similés d'époque exposés au Musée des beaux-arts de Dijon et à la Frick Collection de New York.
[...] L'éducation de la Vierge dut être un sujet très cher aux familles pieuses et plus encore e aux mères. Il avait l'avantage de réunir dans une seule image la dévotion à Marie et le culte de Sainte Anne, partout très populaire en raison de sa protection aux accouchées. Il est probable que les tableaux de La Tour se rependirent dans les milieux touchés par l'œuvre d'éducation religieuse et scolaire de la mère Alix Le Clerc et Pierre Fourier. Ils proposaient aux petites filles l'image poétique de l'heure de la prière ou des leçons de lecture [...]. On aimerait à identifier dans l'image de sainte Anne, Diane elle-même. Cette morphologie du visage, avec ces paupières bombées et cet ovale très particulier, se rencontre parfois de façon frappante en Lorraine, en Alsace. Mais qu'importe. La mère est assise, très grande, droite et cependant détendue, dans sa lourde robe au coloris surprenant. La petite main retient la chandelle avec le sois exagéré que mettent les enfants à certains gestes. Deux doigts tendus suggèrent au fond, donnent vie à la corbeille de vannerie. L'ensemble dégage une grâce infinie. [...]
Paulette Chroné | Georges de La Tour: Un peintre lorrain au XVIIe siècle
Tous les personnages qu'a peints Georges de La Tour sont immobiles, divisés entre la nuit où ils s'élèvent et la lueur qui les éclaire en partie. Surgissant dans l'ombre, touchés par un fragment de lueur, ils tiennent en suspens un geste incompréhensible. Ces corps, pris en contrebas, y gagnent une taille d'idole.
Pascal Quignard | Georges de La Tour
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