JAMBIER JAAMBIER JAAAMBIER !!
13 août 2010- Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, pour moi, ce sera 1000 F...Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, maintenant c'est 2000 F...Je voulais dire 3000.
- C'est sérieux ?
- Comment si c'est sérieux !...JAMBIER JAAMBIER JAAAAMMBIER !Jean Gabin alias Grandgil et Louis De Funès alias Jambier | La traversée de Paris
La traversée de Paris de Autant-Lara (1956).
Une aventure de Spirou et Fantasio - Tome 5 de Schwartz et Yann (Page 23, case 9 et 12).
Dans Une aventure de Spirou et Fantasio - Tome 5 - "Le Groom vert-de-gris" (Schwartz et Yann, Dupuis) Olivier Schwartz rend hommage à une scène du film de Claude Autant-Lara, La traversée de Paris. On reconnais aisément Jean Gabin alias Grandgil, Bourvil alias Marcel Martin, et Louis De Funès alias Jambier.
J'ai d'abord hésité à mettre en avant les caricatures des trois acteurs dans trois articles de la rubrique kiCswiLA? car les cases ne sont à aucun moment rigoureusement conforme à un plan du film au niveau de l'agencement des personnages. Mais l'hommage, le cadre, la situation et l'ambiance générale méritent quand même sa place dans la rubrique kesKIfouLA?.
La traversée de Paris est un long métrage franco-italien de Claude Autant-Lara, sorti sorti dan sles salles obscure le 26 octobre 1956. Le film a connu un certain succès à sa sortie et plusieurs répliques du film furent considérées très vite comme cultes, dont la célèbre réplique "Salauds de pauvres !".
Sous l'Occupation, Martin (Bourvil), brave homme au chômage, doit convoyer à l'autre bout de Paris quatre valises pleines de porc. Son acolyte habituel ayant été arrêté, il fait appel à un inconnu, Grandgil (Jean Gabin). Mais celui-ci se révèle vite incontrôlable et le trajet périlleux. Au terme de leur périple, Martin découvrira que Grandgil est un peintre connu qui s'est offert le luxe d'une petite aventure. Ils finiront par se faire arrêter et Martin paiera seul le prix de cette traversée.
AlloCiné | La traversée de Paris
Marcel Aymé, dont le long métrage est adapté d'une de ses nouvelle, était en total désaccord sur le choix de Bourvil. A tel point que le réalisateur, Claude Autant-Lara, accepta de diminuer de 50% le budget du film et donc de renoncer à la couleur s'il pouvait garder l'acteur. Après la sortie du film, l'écrivain reconnut que c'était la meilleure adaptation qu'on ait faite d'une de ses œuvres. De plus, Bourvil reçut le Prix d'interprétation à la Mostra de Venise en 1956.
Pour moi, le summum de ce film est cette scène anthologique entre Bouvril, Gabin et De Funès. En même temps, je ne suis pas objectif étant un inconditionnel de De Funès. Une séquence en sous-sol, cadré à la perfection avec un Gabin hurlant à tue-tête ses "JAMBIER" légendaires. Gabin est fantastique dans ce rôle de maître chanteur au-dessus de tous, gouailleur et débrouillard. Un Gabin aussi jovial que dans Un singe en hiver, un plaisir! Ce n'est pas étonnant que De Funès soit présent dans le film dans le rôle de Jambier, l'épicier du marché noir égorgeur de cochon. C'est le premier grand personnage créé par De Funès qui fera de l'acteur un géni comique, même s'il devra patienter pour connaître la gloire et notamment retrouver Bourvil dans La grande vadrouille, autre film culte auquel les auteurs de ce Spirou font aussi de nombreux clin d'œil.
Non mais regarde-moi le mignon là, avec sa face d'alcoolique et sa viande grise... Avec du mou partout ; du mou, du mou, l'a que du mou ! Mais tu vas pas changer de gueule un jour toi, non ? Et l'autre là, la rombière, la gueule en gélatine et saindoux, trois mentons, les nichons qui dévalent sur la brioche... Cinquante ans chacun, cent ans pour le lot, cent ans de connerie ! Mais qu'est ce que vous êtes venus foutre sur Terre, nom de Dieu ? Vous n'avez pas honte d'exister ?
Jean Gabin alias Grandgil | La traversée de Paris
Commenter cet article