Manet et Monet pour un déjeuner sous les lilas
09 mars 2015Dans un des tous premiers articles du blog, je fais déjà référence à cette même case Du vent dans les saules rendant hommage au tableau Le déjeuner sur l'herbe d'Edouard Manet où l'on voit Rat, Taupe, et Loutre adopter les postures des personnages de la toile. Mais avec cette vignette, Plessix rend aussi hommage à une autre peinture...
Lilas, temps gris de Monet exposé au musée d'Orsay à Paris (1872).
Le vent dans les saules - Tome 1 de Plessix (Page 23, case 4).
Dans Le vent dans les saules - Tome 1 - "Le bois sauvage" (Plessix, Delcourt), Michel Plessix pastiche l'environnement du tableau de Claude Monet, Lilas, temps gris connu aussi sous le nom de Le repos sous les lilas, sur une case de sa BD. Ici, sous les lilas de Monet, on retrouve Rat, Taupe et Loutre mimant Le déjeuner sur l'herbe de Manet.
Claude Monet (1840-1926) peint Lilas, temps gris entre 1872 et 1873. L'auteur installe son chevalet dans son jardin d'Argenteuil devant ses lilas en fleurs. Bien que la scène représente un petit espace, son jardin, le cadrage est tel que nous avons l'impression de nous trouver en pleine nature.
Totalement consacrée à peindre ce qu'il aime contempler, son œuvre est une longue manifestation d'amour envers le monde et la nature, dont on peut dire qu'elle était au fond la principale femme de sa vie. Monet insère l'homme dans ce paysage coloré, en montrant bien que la nature a le dessus sur la figure humaine.
Les trois personnages sont assis dans l'ombre du lilas. On les devine à peine. Le peintre utilisant des couleurs foncées pour les représenter, ils se fondent complètement dans le décor. Si la robe blanche de la femme n'attirait pas le regard sur ce petit trio placé au milieu de la partie inférieure du tableau, il serait quasi invisible.
Au contraire, les couleurs vives des buissons de lilas en fleurs mettent en valeur la nature verdoyante. On voit que Monet a une connaissance parfaite de l'endroit qu'il peint, car il sait jouer de ses couleurs et de ses traits pour mettre en valeur et représenter son paysage. Alors la nature apparaît comme une coquille enveloppant les hommes, vulnérables, telle une mère et son enfant.
Ce que je ferai ici aura au moins le mérite de ne ressembler à personne, parce que ce sera l'impression de ce que j'aurai ressenti, moi tout seul.
Claude Monet
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