Comédien, c'est un métier de flemmard.

Jean-Louis Trintignant

Caricature de Jean-Louis Trintignant (Yves Swolfs).

Dans Durango - Tome 1 - "Les chiens meurent en hivers" (Swolfs, Soleil) Yves Swolfs croque Jean-Louis Trintignant et lui donne le rôle de son héros Durango, le cavalier solitaire que l'on surnomme le Pacificateur n'hésitant pas à contourner la loi pour servir sa propre justice.
(L'image est tirée de la page 19, case 3).

Comme pour Klaus Kinski, avec ce clin d'œil fait à l'acteur, l'auteur rend surtout hommage à son interprétation de Silence dans le western Le grand silence de Sergio Corbucci.

 

Jean-Louis Trintignant (1930) est un acteur français. Neveu du coureur automobile Maurice Trintignant, qui lui a transmis sa passion, il suit des études de droit à la faculté d'Aix-en-Provence. Mais il change de voie lorsqu'il assiste, à l'âge de 19 ans, à la pièce de théâtre , mis en scène par Charles Dullin. Il décide alors d'assister au cours du metteur en scène à Paris. Il fait son entrée au théâtre en 1951 dans A chacun selon sa faim. Par la suite le comédien se fait rapidement remarquer, grâce notamment à Responsabilité limitée, un texte de Robert Hossein, en 1953.

Souhaitant devenir réalisateur, il rejoint pendant quelques temps l'IDHEC. Après quelques figurations, Trintignant apparaît pour la première fois au cinéma dans Si tous les gars du monde en 1955. Mais il se fait connaître du public grâce au film Et Dieu créa la femme de Vadim, drame au parfum de scandale qui lance le mythe Bardot.

Il tourne ensuite dans deux films politiquement engagés: Le Combat dans l'île de Cavalier et Z de Costa-Gavras. En 1966, Un homme et une femme de Claude Lelouch lui offre sa notoriété. Il enchaîne les rôles dans Ma nuit chez Maud de Rohmer, Le Mouton enragé de Michel Deville, Vivement dimanche ! de Truffaut, Bon Plaisir de Girod, et entre autres Ceux qui m'aiment prendront le train de Chéreau.

Acteur au charisme envoûtant, Jean-Louis Trintignant ne délaisse pas le théâtre: en 2004, il lit sur scène, derrière son pupitre, des poèmes d'Apollinaire. En 2012 il est à l'affiche du dernier Michael Haneke, Amour, qui raconte l'histoire d'un couple mis à l'épreuve par l'accident dont est victime leur fille unique. Il partage l'affiche avec Emmanuelle Riva et Isabelle Huppert. Ce drame récompensé par la Palme d'Or à Cannes.

Je pense qu'on fait du cinéma par cupidité parce que c'est bien mieux payé et par vanité parce que c'est plus prestigieux. Mais le cinéma, c'est de la conserve par rapport au théâtre.

Jean-Louis Trintignant | Première d'octobre 2012

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