Eh oui, -L'été s'ra chaud, dans les T-shirts, dans les maillots ♫♪♫♫♪-, car j'ai décidé que durant les deux mois à venir, j'allais me dévêtir d'une bonne partie de mon stock de pin-up.

Et pour commencer, quoi de plus alléchant que...

Photographie de Marilyn Monroe par Tom Kelley (1949) dans Playboy (1953). Photographie de Marilyn Monroe pour la couverture de Playboy (Décembre 1953).
Photographie de Marilyn Monroe par Tom Kelley (1949) dans Playboy (1953).

Marilyn Monroe selon Juan Jose Ryp.
Lady Death: Leather & Lace 2005 (Couverture bis de Juan Jose Ryp).

Dans le comic book Lady Death: Leather & Lace 2005 (Collectif • Avatar Press) le cover artist Juan Jose Ryp rend hommage à la photographie de la page centrale du magazine Playboy n°1 de décembre 1953 sur une couverture alternative de la BD. Ce cliché de Marilyn Monroe est pris par Tom Kelley. Ici, la première -Playmate of the month- de l'Histoire est remplacée par Lady Death.

 

Pour avoir plus d'informations sur le magazine aux longues oreilles et te rincer l'œil en matant d'autres adaptations, rends-toi »ici« où j'ai déjà traité le sujet. 😉

En décembre 1953, le tout premier numéro du magazine Playboy marque un tournant dans l'histoire de la presse et de la culture populaire en affichant Marilyn Monroe en couverture, faisant d'elle la première playmate du magazine, alors appelée Sweetheart of the Month.

Que ce soit clair, nous ne sommes pas un magazine familial. Sœur, épouse ou belle-mère, si vous avez ouvert ce journal par hasard, rendez-le, s'il vous plait, à l'homme de votre vie [...].

Hugh Hefner

Ainsi débute l'éditorial du magazine américain Playboy dont Hugh Hefner vient de publier le premier opus, sans numéro ni date compte tenu de ses incertitudes concernant la postérité de la revue.

La photographie de Marilyn utilisée pour ce numéro n'a pourtant pas été réalisée pour Playboy. En 1949, alors qu'elle n'était pas encore la star planétaire que l'on connaît, Marilyn Monroe (encore Norma Jeane Baker) accepte de poser nue pour le photographe Tom Kelley, sous le pseudonyme de Mona Monroe, pour la somme modique de 50 dollars. A l'époque, elle souhaite rester anonyme et demande à ne pas être reconnaissable sur la photo, par peur pour sa carrière naissante et par pudeur. Ce cliché est d'abord utilisé pour des calendriers coquins par la société Golden Dreams, avant que Hefner ne l'achète pour seulement 500 dollars afin de l'inclure dans son nouveau magazine.

La publication de cette photo en poster central du premier magazine est un coup de génie marketing. Le numéro se vend à plus de 50 000 exemplaires, assurant le succès immédiat de la revue et la fortune de Hugh Hefner, mais pas celle de Marilyn, qui ne touchera rien sur les ventes et devra même acheter son propre exemplaire. Malgré les craintes de son studio, la Fox, qui lui demande de nier être la femme sur la photo, Marilyn choisit d'assumer publiquement, un geste d'honnêteté qui renforcera son image de sex-symbol et ne nuira finalement pas à sa carrière, bien au contraire.

La fascination de Hugh Hefner pour Marilyn Monroe perdurera toute sa vie. En 1992, il achète pour 75 000 dollars la concession funéraire voisine de celle de Marilyn au cimetière de Westwood Village Memorial Park à Los Angeles, où il sera enterré en 2017, sans jamais avoir rencontré l'actrice de son vivant. Aujourd'hui, ce premier numéro de Playboy, véritable objet de collection, s'arrache à prix d'or sur le marché, témoignant de l'impact durable de cette rencontre entre deux icônes du XXe siècle.

PS: L'appellation -Playmate of the month- n'est apparue que sur le second numéro.

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