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L'Homme à l'harmonica interprété par Charles Bronson | Il était une fois dans l'Ouest

Photographie du tournage du film Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone (1969).

Tex - Tome 168 de Ticci Giovanni et Gian Luigi Bonelli (Couverture).

Dans le fumetti Tex - Tome 168 - "L'idolo di smeraldo" (Giovanni et Bonelli • Daim Press) Ticci Giovanni pastiche une photographie du tournage du film Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone sur la couverture de sa BD. Ici, l'homme à l'harmonica interprété par Charles Bronson est remplacé par Tex Willer.

Il était une fois dans l'Ouest (C'era una volta il West en VO) est un chef-d'œuvre intemporel du cinéma, réalisé par le maître du western spaghetti, Sergio Leone. Le scénario du long métrage est de: Sergio Donati, Dario Argento, Bernardo Bertolucci, et Sergio Leone. Ce film épique, sorti dans les salles obscures le 4 juillet 1969, transcende les limites du genre western pour offrir une expérience cinématographique profonde et inoubliable.

Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain (Frank Wolff) est tué avec ses trois enfants. Jill McBain (Claudia Cardinale) hérite des terres de son mari, convoitées par Morton (Gabriele Ferzetti), le commanditaire du crime, car elles prennent de la valeur avec l'arrivée imminente du chemin de fer. Cependant, les soupçons se portent sur un aventurier, Cheyenne (Jason Robards)...

AlloCiné | Il était une fois dans l'Ouest

Leone démontre sa maestria narrative dès la scène d'ouverture, devenue culte. Le réalisateur crée une tension palpable à travers un silence pesant, ponctué uniquement par des bruits ambiants comme le grincement d'une éolienne ou le bourdonnement d'une mouche. Cette séquence captivante établit immédiatement le ton du film et plonge le spectateur dans l'univers impitoyable de l'Ouest américain. Sergio Leone avait demandé aux trois vedettes de son précédent western, Le Bon, la brute et le truand, à savoir Clint Eastwood, Eli Wallach, et Lee Van Cleef, d'être les trois tueurs qui attendent l'homme à l'harmonica à la gare dans cette scène. Des trois, seul Clint Eastwood, qui devait pourtant sa célébrité à Leone, refusa car il ne voulait pas mourir à l'écran. Cette ouverture détient le record du générique le plus long de l'histoire du cinéma, avec plus de quatorze minutes.

En raison de sa durée exceptionnelle, le film durant plus de 3 heures 30 à l'origine, Il était une fois dans l'Ouest est sorti en Italie, en Europe et aux Etats-Unis dans différentes versions, les principales scènes coupées concernant Gabriele Ferzetti, qui joue le personnage de Morton, le riche industriel qui commande Frank, quant à lui incarné par Henry Fonda.

Leone décrivait son film comme un "ballet des morts", soulignant son désir de capturer la violence et la tragédie inhérentes à cette période historique. Il voulait également montrer les changements en cours dans la société américaine, en revisitant les stéréotypes du western classique.

L'idée de départ était d'utiliser certaines conventions du western américain, ainsi qu'une série de références à des westerns spécifiques, pour raconter ma version de la naissance d'une nation.

Sergio Leone

Le film présente des personnages complexes et charismatiques, incarnés par un casting exceptionnel. Charles Bronson, dans le rôle de l'énigmatique -Harmonica-, livre une performance stoïque et intense, son visage impassible cachant un bouillonnement intérieur. Henry Fonda, contre-emploi brillant, incarne le cruel Frank avec une froideur glaçante. Jason Robards qui campe le Cheyenne est présenté comme un bandit au grand cœur, incarnant à la fois la figure du hors-la-loi et celle d'un homme capable de compassion. Claudia Cardinale, placée au cœur de l'intrigue, est éblouissante dans son rôle de la veuve Jill McBain prête à tout pour survivre dans un environnement hostile et masculin.

Au-delà de son intrigue de vengeance, le film offre une méditation profonde sur la transformation de l'Ouest sauvage en Amérique moderne. Leone utilise la construction du chemin de fer comme métaphore puissante du passage d'une ère à une autre, symbolisant la fin des pionniers et l'avènement de la civilisation.

La mise en scène de Leone est somptueuse, alternant entre vastes paysages désertiques et gros plans intenses sur les visages des acteurs. La bande-son légendaire d'Ennio Morricone, avec ses thèmes distincts pour chaque personnage, devient un personnage à part entière, amplifiant l'émotion et la tension de chaque scène. Jouée sur le plateau pendant le tournage, cette partition légendaire a obtenu un succès discographique de la même ampleur que le film qu'elle accompagnait. Souhaitant que le rythme du film reflète un rapport au temps qui disparaissait avec le progrès imagé par la construction du chemin de fer, Sergio Leone a une approche délibérément lente visant à immerger le spectateur dans une expérience sensorielle unique.

Il était une fois dans l'Ouest reste, plus de 50 ans après sa sortie, un film d'une puissance inégalée, mêlant violence brutale et beauté lyrique, réalisme cru et mythologie de l'Ouest. C'est une œuvre qui continue de captiver et d'émouvoir, s'imposant comme l'un des plus grands westerns jamais réalisés.

- J'ai vu trois de ces cache-poussières tout à l'heure. Ils attendaient un train.
- ???
- Y avait trois hommes à l'intérieur des cache-poussières.
- Alors ?
- A l'intérieur des hommes y'avait trois balles.

L'Harmonica (Charles Bronson) et Cheyenne (Jason Robards) | Il était une fois dans l'Ouest