Notre métier, c'est de faire parler le fusil.

Vin interprété par Steve McQueen | Les sept mercenaires

Les sept mercenaires de John Sturges (1960).

Blueberry - Intégrale 7 de Jean Giraud et Jean-Michel Charlier (Page 9).

Dans Blueberry - Intégrale 7 (Giraud et Charlier • Dargaud) Jean Giraud pastiche un plan du film Les sept mercenaires de John Sturges sur une planche de sa BD. Ici, Vin Tanner interprété par Steve McQueen est remplacé par Mike Steve Blueberry.

Dans le long métrage Les sept mercenaires de western américain réalisé par John Sturges e sorti dans les salles le 12 octobre 1960. Le film est un remake d'un grand classique du cinéma: Les Sept Samouraïs (1954), film japonais d'Akira Kurosawa, dont le titre devait être, à l'origine, The Magnificent Seven. Kurosawa est très satisfait du résultat qu'il offre un sabre japonais à John Sturges.

Un petit village de paysans du nord du Mexique subit les raids incessants de bandits menés par le pilleur Calvera. Accablés par cette situation, les paysans décident d'aller chercher du soutien de l'autre côté de la frontière américaine. Ils le trouvent en la personne de Chris (Yul Brynner), baroudeur taciturne et excellent tireur. Ensemble, ils recrutent six autres hommes, tous mercenaires, chacun motivé par des raisons personnelles et un sens de l'honneur propre...

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Le film est essentiellement tourné au Mexique, dans l'État de Morelos à Cuernavaca et Tepoztlán, à Durango dans l'État homonyme, à Bavispe dans l'État de Sonora, ainsi qu'aux Studios Churubusco à Mexico. Le gouvernement mexicain hésite d'abord à accepter le tournage du film sur son sol. En effet, quelques années plus tôt, les autorités avaient accueilli le tournage de Vera Cruz avec Burt Lancaster et avaient alors estimé que le film avait donné une image trop négative des Mexicains. Il finit par accepter, à condition que soient présents sur le plateau des huissiers mandatés spécialement pour vérifier qu'on ne nuirait pas à l'image des Mexicains. Certaines scènes d'intérieur sont aussi filmées aux Etats-Unis dans les Old Tucson Studios à Tucson dans l'Arizona.

Steve McQueen, alors sous contrat pour la série Au nom de la loi, simule un accident de voiture pour pouvoir jouer dans le film. Il s'agit pour lui de son premier film important et donc du moyen de vraiment percer au cinéma.

Pendant le tournage, il y a une tension considérable entre Brynner et McQueen qui ne supporte pas d'avoir seulement sept lignes de dialogue dans la scène. Pour compenser, McQueen tente d'attirer l'attention sur lui-même, en levant son chapeau, en lançant une pièce de monnaie lors d'une réplique de Brynner, en secouant ses cartouches de fusil. Brynner ne le digère pas et le tournage de leur première scène est éprouvant pour l'équipe de tournage. Lorsque les journaux ont commencé à mentionner leurs altercations, Brynner a publié un communiqué de presse, en déclarant: "Je ne me dispute jamais avec les acteurs". Quelques années plus tard, Horst Buchholz l'interprète de Chico explique que Brynner avait mis fin à cette rivalité en menaçant McQueen d'enlever lui aussi son chapeau car ainsi plus personne ne le verrait.

Le film fascine notamment par son casting grandiose. Les personnages sont complexes tout en étant chacun réduits à une caractéristique: le couteau pour l'un, la lâcheté ou l'intrépidité pour un autre... Chacun vient pour une bonne raison : l'un pense que Chris flaire un bon coup financier, un autre suit pour se trouver enfin un but honorable à suivre, encore un autre est si habile tireur qu'il accepte par pur défi personnel... Ce sont leurs relations les uns aux autres, à leur mission, aux villageois qui sont au cœur du film et qui offrent une belle histoire sur l'amitié et le courage.

Bien que Les sept mercenaires est un succès important, tant sur le plan critique qu'au niveau du nombre d'entrées, il ne reçoit absolument aucune récompense. La seule distinction qui lui est octroyée est une nomination aux Oscars de 1961 pour la Meilleure musique. Le thème principal d'Elmer Bernstein, connait par la suite une postérité inattendue, et est en effet repris par la marque Marlboro pour ses publicités figurant le célèbre cow-boy.

John Sturges signe ici son western le plus célèbre. Son style change la manière d'approcher le western et le cinéma divertissant qui, avec un casting quatre étoiles, se pose en précurseur de la recette du blockbuster hollywoodien. Paradoxalement, le film annonce aussi le début de la fin du genre à Hollywood, le western spaghetti pointant le bout de son nez quatre ans plus tard avec Pour une poignée de dollars de Sergio Leone.

Ça me rappelle l'histoire de ce type à San Francisco qui s'était jeté dans un cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé pourquoi. Il m'a dit que sur le moment, l'idée l'avait tenté.

Vin interprété par Steve McQueen | Les sept mercenaires