Défaite: déconfiture et pas de pot
18 avr. 2021
Comment ça mes titres sont de plus en plus pourrie ! ^^
Oui, je suis un guedin, m'en fou du référencement sur les moteurs de recherche ! ^^
Losing the game de Rockwell pour le Saturday Evening Post (1952).
Ex-libris Batman de Dos Santos.
"What if Rockwell had been from Gotham City?". C'est le sujet que s'est imposé le dessinateur Mark Dos Santos pour une série d'Artwork... et l'Ex-libris - Batman (Dos Santos, DC Comics) d'aujourd'hui est une des réponses à cette interrogation. The Saturday Evening Post du 16 février 1952, avec en Une l'illustration Losing the game de Norman Rockwell, s'est transformé en The Gotham Evening Post. Et ici, les trois pompom-girls sont remplacées par Poison Ivy, Harley Quinn, et Catwoman.
losing the game ne déroge pas à la règle. Encore une fois, Norman Rockwell nous raconte une histoire avec une seule image lourde de sens. Les gradins d'un petit gymnase où vient de s'achever un match de basketball (J'imagine vu le score élevé), trois cheerleaders accusent le coup après la défaite de leur équipe à domicile. Défaite d'autant plus rageante puisque le tableau d'affichage n'indique qu'un seul et unique point d'écart: 54 à 53.
Pour dessiner les cheerleaders, Norman Rockwell a pris pour modèle trois photographies d'une jeune fille qui a pris la pose à trois reprises. La mine stupéfaite, totalement surprise et complètement abasourdie de la meneuse de claque au centre, accompagnée des regards à la fois vides, songeurs, et dubitatifs de ses deux collègues en pleine détresse, laisse à penser que pour eux le match était gagné et que le score a basculé à la dernière seconde. Que s'est-il passé ? Un shoot au buzzer d'un joueur adverse ? Un lay up raté de la star de l'équipe ? ... En tout cas, déçu, le maigre public a déjà quitté la salle sans se retourner. On voit même le dernier spectateur sortant du cadre.
L'humour qui se dégage de cette couverture vient en grande partie de sa composition qui respecte les règles des grandes œuvres de la Renaissance. La mise en place en triangle des trois protagonistes (comme le jeu en triangle des Chicago Bulls de la grande époque ! ^^) et sa symétrie accentuée par la gémellité apparente des deux jeunes filles brunes. Les lignes de fuite des lattes de parquets qui vont se rejoindre dans le regard de la figure centrale raide comme un piquet que l'on vient d'enfoncer dans le sol à coup de masse.
Je peux accepter l'échec, tout le monde peut échouer, mais je n'accepterai jamais de ne pas avoir essayé.
Michael Jordan
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