Un contrat verbal ne vaut pas le papier sur lequel il est écrit.

Louis B. Mayer

Caricature Louis B. Mayer (Laurent Verron).

Dans Odilon Verjus - Tome 6 - "Vade Retro Hollywood !" (Verron et Yann, Le Lombard) Laurent Verron croque Louis B. Mayer et lui fait jouer son propre rôle de grand nabab du cinéma Hollywoodien en plein âge d'or de la MGM.
(L'image est tirée de la planche 5, case 5).

Odilon Verjus - Tome 6 - Vade Retro Hollywood ! (Le Lombard) de Verron et Yann (Planche 6, case 3).
Odilon Verjus - Tome 6 de Verron et Yann (Planche 6, case 3).

Note avec quelle précision, Verron s'applique à reproduire le bureau du Grand Mogol d'Hollywood.

 

Louis B. Mayer (1885-1957) était un producteur de cinéma américain. Il émigre avec sa famille à la suite des pogroms qui ont endeuillé l'Empire Russe après l'assassinat d'Alexandre III. La famille débarque à New-York. Louis B. Mayer commence à travailler très jeune et multiplie les petits métiers.

Lorsque les premières salles de cinéma ouvrent à New-York, il est enthousiasmé. Il commence sa carrière en achetant une salle de cinéma en 1910. Le cinéma muet est alors en pleine expansion. Puis au début de l'engagement américain en 1917, il quitte la côte Est pour la Californie. Il devient rapidement exploitant, distributeur et enfin producteur avec son entreprise, la Louis B. Mayer Pictures. Il déclare au fisc plus d'un million de dollars en 1937, ce qui en fait le plus haut salaire des Etats-Unis de l'époque. Son entreprise fusionne ensuite avec The Goldwyn Company et The Loew's Inc. pour fonder la Metro-Goldwyn-Mayer en 1924. Il y devient vice-président et un des nababs d'Hollywood.

Autant en emporte le vent, Ben Hur, Quo vadis, Les Révoltés du Bounty, Le Docteur Jivago, 2001: l'odyssée de l'espace ... On ne compte plus les succès planétaires sortis des studios de la MGM. Avec son célèbre lion rugissant, le Léo le lion imaginé en 1928, la firme hollywoodienne ne s'est pas seulement imposée comme l'une des majors de l'industrie du cinéma. Elle incarne également la face la plus brillante du rêve américain.

Il faut dire que, de Clark Gable à Sinatra en passant par Fred Astaire, Cary Grant, Paul Newman, Elizabeth Taylor, Greta Garbo ou Katharine Hepburn, la MGM est sous contrat avec les plus grands acteurs américains qu'elle transforme en stars planétaires.

Elle joue, ce faisant, un rôle décisif dans la diffusion de l'American way of life. Un rôle qui, loin d'être le résultat d'un simple concours de circonstances, est au contraire le fruit d'une stratégie délibérée de la part du fondateur des studios: Louis B. Mayer.

Mais en 1951, le management de la MGM parvient à l'écarter. Amer, Louis Mayer passe les dernières années de sa vie à fomenter en vain des complots contre la nouvelle équipe. Il meurt en 1957. "La seule raison pour laquelle tant de gens se déplacèrent à son enterrement était de s'assurer qu'il était bien mort", écrira un journaliste. Triste épitaphe pour celui qui fut, avec Walt Disney, le créateur de l'industrie des loisirs.

PS: Résolument conservateur, le patron de la MGM est, au début des années 1950, l'un des plus chauds partisans du sénateur McCarthy, engagé dans une chasse aux communistes qui n'épargne pas les studios. Tous les acteurs soupçonnés de sympathie de gauche sont éliminés de la MGM. La haine qu'éprouve Louis Mayer pour les libéraux est telle qu'il va jusqu'à déshériter sa fille unique dont le seul tort est d'avoir épousé un démocrate. Faut pas déconner non plus ! ^^

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