Avengers of Fortune
10 juil. 2022Le monde est une huître, mais on n'ouvre pas une huître avec douceur.
Arthur Miller | Mort d'un commis voyageur
Agents of Fortune des Blue Öyster Cult (1976).
Ex-libris Dr Strange de Uwe de Witt.
Sur un Ex-libris de l'univers Marvel, Uwe de Witt parodie la pochette de l'album musical Agents of Fortune des Blue Öyster Cult. Ici, le magicien est remplacé par Dr. Stephen Strange.
Agents of Fortune est le quatrième album studio du groupe de hard rock américain Blue Öyster Cult. Il sort le 21 mai 1976 sur le label CBS et est produit par Murray Krugman, Sandy Pearlman et David Lucas. Le disque se classe à la 29e place du Billboard 200 aux Etats-Unis et fait une belle percée en Europe en atteignant la 26e place des charts britanniques et à la 10e place des charts suédois. Il sera certifié Disque d'Or au Canada et Disque de Platine aux Etats-Unis.
1. This Ain't the Summer of Love
2. True Confessions
3. (Don't Fear) The Reaper
4. E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence)
5. The Revenge Of Vera Gemini
6. Sinful Love
7. Tattoo Vampire
8. Morning Final
9. Tenderloin
10. Debbie DeniseBlue Öyster Cult | Agents of Fortune
Cet album est enregistré fin 1975 dans les Record Plant Studios de New York. C'est le seul disque du groupe sur lequel Eric Bloom ne signe aucun titre et le seul sur lequel tous les membres chantent. Le disque contient la chanson The Revenge Of Vera Gemini, composée avec Albert Bouchard et chantée par Patti Smith. Ce duo signera également Debbie Denise sur lequel Patti Smith ne participe pas au chant.
(Don't Fear) The Reaper de Blue Öyster Cult (1976).
L'un des titres et single de l'album, (Don't Fear) The Reaper est sans doute la chanson la plus connue du groupe. Ce single se classe à la 12e place du Billboard Hot 100 aux Etats-Unis et à la 16e place des UK Singles Chart au Royaume-Uni. Mille fois repris, joué dans de nombreux films d'épouvantes, la meilleure version reste celle de The Mutton Birds pour le long métrage Fantômes contre fantômes, (Don't Fear) The Reaper crée le style "à la Buck Dharma": une ambiance éthérée, sublimée par une voix spectrale et mélancolique, forte en mélodie de guitare qui file la chair de poule, et garnie d'un passage instrumentale pesant et envoutant.
Mais limiter l'album à ce seul titre serait une bien grosse erreur. E.T.I est un autre tour de force, premier d'une longue histoire d'amour entre le Cult et les extraterrestres. Il possède un des meilleurs riffs de l'histoire du groupe. C'est aussi sur ce titre que Bloom nous fait avec sa voix, une très bonne imitation de décollage de soucoupe volante à chaque fin de refrain ! This Ain't The Summer Of Love, entre tradition et modernité et bien moins rock qu'en concert, est un titre idéal pour ouvrir l'album. Morning Final, très froid et pourtant agréable reste malheureusement méconnu.
Par rapport aux albums précédents, le groupe semble ici avoir délaissé ses allures martiales pour se tourner vers une science-fiction plus innocente, grouillante de symboles et définitivement plus colorée. Les titres eux, gagnent en efficacité et perdent en longueur.
Huître. Coquillage visqueux et glaireux, que la civilisation donne aux hommes la hardiesse de gober sans lui retirer ses entrailles ! Les coquilles sont quelquefois données aux pauvres.
Ambrose Bierce | Le Dictionnaire du diable
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